Pommes de terre aux cèpes, boeuf de Bazas... et même les emballages: Thierry Marx dévoile le menu de Thomas Pesquet dans l'espace

C'est reparti pour un tour. L'astronaute français Thomas Pesquet repart jeudi à bord d'une capsule Space X pour un voyage sur la station spatiale internationale. Cette fois, l'astronaute multipliera les premières, d'abord en étant le premier Européen à emprunter un vaisseau privé américain de Space X, et non plus le vaisseau russe Soyouz, pour rejoindre la station orbitale. Une nouveauté qui l'enthousiasme et qui a exigé pas moins d'un an d'entraînement dédié.
Il sera aussi le premier Français à prendre les commandes de la station, grande comme un terrain de foot, durant environ un mois, vers la fin de sa mission de six mois. Son séjour s'annonce intense, avec une centaine d'expériences à mener à bord de ce vaste laboratoire en apesanteur.
"Dans l'espace vous êtes en agueusie, un peu comme si vous mangiez le nez bouché"
Mais il va aussi, comme tout le monde, devoir... manger ! Thierry Marx était l'invité de RMC ce mardi. Le chef étoilé était aux fourneaux, ou plutôt au labo, pour concocter les "menus de fête" du spationaute. Et on sait déjà ce qu'il va manger pour son arrivée sur l'ISS :
"On a fait ce qu'on appelle de la 'confort food'. On a un pressé de pommes de terre aux cèpes, ce qui est très compliqué en termes de protocole sanitaire. On a du boeuf de Bazas cuit pendant 7 heures à basse température. Puis une tarte amandine aux poires.
Tout ça répond à un cahier des charges extrêmement précis. Ca fait deux fois que Thomas fait confiance au campus de Paris Saclay et à notre centre de recherche et développement donc c'est une fierté."
Un repas qui n'est pas lyophilisé, il faut aussi un peu de nourriture "classique" pour le mental des astronautes comme l'explique Thierry Marx.
"Il faut aussi du goût, ce qui est compliqué dans l'espace car vous êtes en agueusie, un peu comme si vous mangiez le nez bouché, donc il faut donner beaucoup de concentration aux saveurs."
Il va aussi manger des ... emballages
Thomas Pesquet va aussi manger des emballages. Mais des emballages comestibles. Des couvercles en pain de Gênes, des housses de transports avec un fond en madeleine, du pain d'épice sur les côtés... L'objectif est de limiter la quantité de déchets à embarquer à bord de l'ISS. Des déchets qui posent problème dans l'espace vu qu'il est impossible de les jeter.
"C'est un équipage en surpopulation qui va vivre avec ses déchets, ils doivent donc rentrer dans un cycle. On est très attentifs à cela car c'est comme sur la planète c'est à peu près la même chose, en 2050 nous serons en surpopulation."
"On croise les doigts pour mi-mai sur les terrasses"
"On croise les doigts pour mi-mai pour les terrasses et juin pour une réouverture. (...) Le redémarrage n'est pas aussi simple, ce n'est pas un grille-pain qu'on branche. Il faut au moins une perspective de dates, notamment pour le recrutement. Nous sommes déjà en recrutement. Tout a été mis sous hypnose, donc le réveil est un petit peu difficile. C'est une crise sanitaire, on peut comprendre, mais il faut une perspective maintenant", a également lancé Thierry Marx sur RMC.