Viandes, boissons, fromages… Ce qui va changer avec le nouveau Nutriscore

Du nouveau pour le Nutriscore. C’est l’indicateur à cinq lettres qu’on trouve sur plupart des produits alimentaires, pour indiquer s’ils sont bons ou mauvais pour la santé. A étant la meilleure note et E la plus mauvaise. D’ici la fin de la fin de l’année, ce classement va évoluer pour tenir compte des dernières connaissances scientifiques, harmoniser les recommandations européennes et corriger également certaines aberrations. Par exemple, aujourd’hui, un yaourt artisanal sucré est moins bien noté qu’un yaourt industriel qui contient des édulcorants.
Concrètement, désormais, toutes les viandes ne seront plus considérées de la même façon, par exemple. Aujourd’hui, c’est surtout le pourcentage de gras qui fait la différence. Avec le nouvel algorithme, la viande rouge sera moins bien notée que la viande blanche, parce qu’on sait désormais qu’elle présente un risque plus élevé par rapport au développement de certains cancers. Pareil pour les boissons qui contiennent des édulcorants, notamment les sodas. Leur note va être dégradée parce que, d’un point de vue scientifique, rien n’a permis d’établir qu’elles présentaient un avantage par rapport aux boissons sucrées.
La note de certaines huiles va aussi être revue à la hausse, parce qu’elles contiennent des oméga 3. Et aujourd’hui, on sait qu’il y a du bon et du mauvais gras... C’est une nuance qu’on ne faisait pas forcément il y a quelques années.
Des protestations contre le nouveau Nutriscore
Mais tout le monde n’est pas d’accord avec ce classement. Les fabricants de Roquefort, par exemple, protestent contre la note qui doit leur être attribuée. Trop gras, trop salé… Le Roquefort risque la lettre E, la pire du classement. Les fabricants de charcuterie sont également en colère, parce le nouveau Nutriscore va également s’intéresser à certains additifs. Notamment les nitrites, qu’on retrouve dans la charcuterie industrielle.
L’Italie est aussi en colère au nom de la gastronomie et pour la défense de l’industrie agroalimentaire. Le pays n’appliquera pas le Nutriscore. Il ne sera pas donc pas étendu au niveau européen, comme c’était prévu. Pour l’instant, c’est un classement qui est utilisé dans seulement six pays de l’Union européenne.