“Ils m’ont prélevé 2.500 euros": Indexia à nouveau assigné en justice par plus de 400 victimes

Ce vendredi, “RMC s’engage avec vous” revient sur le dossier SFAM. Il y a deux ans, la rédaction avait révélé cette vaste affaire de tromperie à l’assurance de smartphones, tablettes et ordinateurs.
Des assurances souscrites parfois sans le savoir, des prélèvements multipliés par 2, 3 ou 4 au fil du temps, et des contrats impossibles à résilier. La semaine dernière, onze victimes sont venues de Belgique au siège parisien de la SFAM pour exiger d’être remboursées.
“Ils m’ont prélevé 2.500 euros en trop”, assure André, une des victimes, à RMC. Julie, elle, attend un remboursement de 980 euros. "Je leur réclame 5.500 euros", fait savoir Anne-Catherine.
Première audience pénale à Paris
Une action coup de poing montée par l’émission belge On n’est pas des pigeons. Des clients français se préparent à mener la même action, avec leur avocate, Maître Emma Leoty. Cette dernière défend aujourd’hui plus de 400 consommateurs.
“Les remboursements amiables semblaient fonctionner. La difficulté, c’est qu’aujourd’hui, je suis obligée et contrainte d’engager des actions judiciaires pour obtenir les remboursements des prélèvements de mes clients”.
Dans les prochains jours, l’avocate va assigner en justice le groupe pour obtenir un nouveau procès civil. Me Leoty avait déjà obtenu gain de cause en 2022 pour un couple floué par la SFAM (aujourd’hui Indexia). Et ce mercredi, c’était la première audience pénale à Paris à l’initiative de la répression des fraudes, avec 525 victimes pour le moment.
Comment se défend Indexia?
Indexia se défend en expliquant avoir un volume important de dossier à traiter, d’où les longs délais de remboursement. Mais ils assurent que les clients finissent toujours par être remboursés. Or, c’est faux, RMC en a la preuve.
Autre signe que le groupe se porte mal: cette semaine, les actionnaires minoritaires ont quitté le conseil de surveillance, pour dénoncer la direction que prend le groupe. Pour rappel, en 2019, Indexia a déjà été contraint de verser 10 millions d’euros d’amende pour pratiques commerciales trompeuses.
Une proposition de loi pour mieux encadrer les pratiques des assureurs est d’ailleurs à l’étude. Déposée par la députée Renaissance du Jura, Danielle Brulebois, pour obtenir la fin de la reconduction tacite des contrats, notamment. L’élue attend que le texte soit inscrit à l’agenda de l’Assemblée nationale. Peut-être avant la fin du premier trimestre.