Débit différé des chèques, une pratique risquée?

C’est une pratique qui n’est pas nouvelle, qui était souvent mise en œuvre à la période des fêtes pour permettre aux familles de lisser leurs dépenses: vous donnez votre chèque au moment où vous faites vos courses début décembre et vous n’êtes débité qu’en février ou mars.
Cette pratique prend de l’ampleur depuis cet été, et beaucoup de grandes enseignes la proposent: Auchan, Carrefour, Intermarché, Leclerc, U, Cora. Vous faites par exemple vos courses durant la deuxième quinzaine de septembre et vous payez fin octobre voire jusqu’à fin novembre.
C’est une facilité qui a le mérite de la simplicité: il n’y a pas à collectionner les bons d’achat, surveiller les promotions, jongler avec les cartes des magasins. Ça ne coûte rien, à la différence du paiement fractionné, qui n’est pas sans frais. Une option un peu rustique puisque le magasin conserve votre chèque plusieurs semaines dans un coin avant de l’encaisser.
Attention aux risques de découvert
Attention, cette pratique peut se retourner contre le consommateur voire les distributeurs. Les magasins n’en font pas une grosse publicité pour éviter d’avoir à se retrouver avec trop de chèques impayés. Pour le consommateur, rien ne dit que sa situation financière future sera meilleure, au risque de se retrouver à découvert et de devoir payer au final des frais bancaires importants au moment où le chèque sera débité.
Cette pratique reste toutefois limitée: elle concerne une centaine de clients par jour sur 5 à 6.000 dans un hypermarché.