Prix des assurances en 2024: Bruno Le Maire appelle les Français à "faire jouer la concurrence"

Invité de l’émission Face-à-face ce jeudi sur RMC, le ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire a suggeré aux Français de faire appel à la concurrence pour trouver les tarifs d’assurance les moins bas possibles en 2024, alors que s'annonce une hausse des prix.
"Il n'a échappé à personne que l'année 2023 a été marquée par une succession de calamités, d'épisodes de sécheresse (...) Ça renchérit le coût de l'assurance", a-t-il fait valoir.
Changer d'assurance si nécessaire
"Nous veillerons à ce que les augmentations" des primes d'assurance soient "raisonnables" en 2024, a-t-il poursuivi. "Je ne vais pas vous dire ce matin qu'il y a une multiplication des catastrophes climatiques (avec) un coût vertigineux, mais vous garantir (dans le même temps) que moi, je vais stopper les primes d'assurance, ce serait un mensonge!"
"Le vrai sujet maintenant, c'est de faire jouer la concurrence: si on n'est pas satisfait de sa prime d'assurance, on peut en changer très rapidement", a argumenté Bruno Le Maire, estimant qu'en 2023 les assureurs avaient "tenu leur parole" en n'augmentant pas leurs tarifs à un rythme supérieur à celui de l'inflation.
Pour 2024, "j'invite tout le monde à faire jouer la concurrence en matière de primes d'assurance. Ensuite, il faut qu'on regarde sur le long terme comment on peut assurer des risques qui ne sont plus des risques probables, mais des risques certains", a ajouté le ministre. C'est tout le sens d'une mission lancée en mai par Bruno Le Maire et le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu sur "l'assurabilité des risques climatiques".
Des conclusions d'ici janvier
Le ministre s'est engagé jeudi à présenter les conclusions de cette mission "début janvier". Selon les estimations des spécialistes du secteur assurland.com et Facts & Figures, les tarifs de l'assurance habitation devraient bondir de 5 à 6% en 2024 et ceux de l'assurance automobile de 3,5 à 4%.
Les compagnies d'assurance s'étaient engagées en septembre 2022 auprès de Bruno Le Maire à maintenir leurs hausses de tarifs sous l'inflation pendant deux ans, une promesse qui parait rompue pour l'an prochain. Le secteur se défend en affirmant que son engagement comprenait l'année en cours, 2022, et ne courait donc que jusqu'en 2023.