Auto, santé, habitation... Pourquoi les tarifs des assurances vont flamber en 2024

Côté assurances (aussi), notre pouvoir d'achat risque encore de prendre un sacré coup l'année prochaine! Auto, habitation, santé... Tous les tarifs vont augmenter en 2024, d'après les prévisions du comparateur Assurland. +5 à 6% pour l'assurance habitation, +3,5% sur l'assurance automobile, +4% pour l'assurance santé... Des hausses plus importantes que l'inflation, estimée à 3,4% sur un an en novembre par l'Insee.
Les assureurs vont faire payer des interventions plus régulières et plus chères, notamment à cause de la multiplication des catastrophes naturelles. Rien que cet automne, les tempêtes et les inondations dans le nord de la France ont coûté près de 2 milliards d'euros, en partie pris en charge par les assureurs. C'est ce qu'on appelle la "sinistralité".
A celan s'ajoute un autre phénomène: l'explosion du prix des réparations que ce soit dans l'immobilier ou dans l'automobile. Le prix des pièces détachées et de la main d'oeuvre explose. L’effort fourni en 2022 et 2023, pour ne pas augmenter les primes au delà de l’inflation, doit également être rattrapé. Ces hausses sont donc logiques d'après de nombreux spécialistes en assurance.
Attention à l'explosion des prix dans le domaine de la santé
Même constat pour les mutuelles de santé, plus mises à contribution. Certains spécialistes du domaine sont même plus pessimistes que les prévisions et évoquent des hausses de 8 à 12%. Une réunion doit avoir lieu ce vendredi entre les mutuelles et le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, qui avait appelé à limiter les hausses à 4 ou 5% début décembre.
"L'assureur n'a pas vocation à être un mécène. Il a davantage de charges, les sinistres ou prestations en santé, qu'il doit couvrir, donc il doit répercuter cela sur les prix de l'assurance", explique Cyrille Chartier-Kastler, spécialiste assurances au cabinet Facts & Figures.
Le moment de renégocier?
Mais pas de fatalisme, répètent les différents acteurs de l'assurance, un secteur très concurrentiel où comparer et éventuellement changer d'assurance permet, souvent, de faire baisser les prix des contrats.
Les profits des assureurs restent quand même confortables. Le bénéfice net d'Axa atteignait par exemple près de 6,7 milliards d'euros l'an dernier et dépassait déjà les 3,8 milliards d'euros au premier semestre 2023. Celui du groupe Covéa, qui détient les marques MAAF, MMA et GMF, avoisinait le milliard d'euros l'an dernier, bien aidé cependant par son réassureur basé aux îles Bermudes, Partner Re.