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Le rapport ambigu des Européens avec la contrefaçon

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Dans "Apolline Matin" ce mardi sur RMC et RMC Story, Emmanuel Lechypre s’intéresse au rapport ambigu des citoyens européens avec la contrefaçon.

Les Européens ont un rapport ambigu à la contrefaçon. Ce n’est pas bien, mais si on peut en profiter, pourquoi pas… C’est ce que montre une étude très instructive publiée par l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO).

Les Européens sont parfaitement conscients des divers effets pervers de la contrefaçon. Huit sur dix sont en effet d'accord pour dire que la contrefaçon soutient le crime organisé et nuit aux entreprises qui fabriquent les produits originaux, et donc à l’emploi. Deux tiers pensent que les produits de contrefaçon peuvent être dangereux pour la santé, la sécurité et l’environnement.

Sauf qu’un Européen sur trois comprend qu’on puisse acheter des produits contrefaits, lorsque les prix sont vraiment plus attractifs que ceux des produits originaux. C’est le cas par exemple de tous les vêtements et accessoires de mode de marques de luxe: les polos avec un petit crocodile, les sacs à main, les montres des prestigieuses marques suisses, les maillots de foot, les baskets chics avec une virgule dessus…

Le piratage jugé acceptable

C’est vrai aussi pour les contenus en ligne. Si 80% des habitants de l'Union européenne préfèrent accéder à du contenu en ligne par des voies légales, par exemple par l'intermédiaire d'une plateforme de streaming, 65% d'entre eux jugent acceptable de pirater lorsque le contenu n'est pas inclus dans leur abonnement.

Combien de personnes passent vraiment à l’acte? 13% disent s’être sciemment procuré des produits contrefaits au cours de l'année écoulée. C’est le double chez les moins de 25 ans, des deux derniers mois. Parmi eux, il y a ceux qui le font sciemment, la majorité, ceux qui ne veulent pas savoir, et ceux qui se font berner, qui ne sont qu’une minorité.

Emmanuel Lechypre