Plastique: pour en finir avec le gaspillage, que diriez-vous de... manger vos couverts?

Ça ressemble comme deux gouttes d’eau aux couverts en bois ou en bambou, que l’on rencontre de plus en plus depuis l’interdiction des couverts plastique... Sauf que ces couverts sont, ni plus ni moins, que du biscuit!
Ils sont fabriqués à partir de blé, de colza, de sel et d’eau, que des produits français issus de l’agriculture biologique, et il est même possible de choisir différentes saveurs : une cuillère noix de coco pour accompagner la délicieuse glace au chocolat ou une fourchette aux herbes de provence pour manger de la salade.
8 minutes à 70°C
Et mine de rien c’est de la technologie, car il a fallu trois ans de recherche et développement pour trouver la bonne recette, afin que le biscuit soit suffisamment dur (mais pas trop non plus) et surtout qu’il tienne la route parce qu’évidemment, la question c’est : est-ce que ça ne va pas se désagréger dès que je plonge ma cuillère dans un café ou dans une soupe?
Après un test réalisé chez RMC, la réponse est non, la cuillère se tient très bien (environ 8 minutes à 70 degrés avant de commencer à s’altérer). Même chose pour le couteau, qui coupe aussi bien qu’un couvert jetable ordinaire. On peut couper une pomme avec sans aucun problème, mais sur une côte de bœuf il faut l'avouer, ça va être encore un peu compliqué.
À l'initiative de cette nouveauté, on retrouve une jeune entreprise marseillaise nommée Koovee, et qui intéresse beaucoup de monde. D'ailleurs pour les restaurateurs, le montant d'un set de couverts est à peu près au même prix que des couverts en bois. D’autres marques proposent sur le même modèle des assiettes comestibles ou encore des tasses à café à base de biscuit.
La bouteille d'eau, à manger
Ooho! Non ce n'est pas une faute de frappe, ni une nouvelle onomatopée. Ooho est plutôt une bouteille d’eau à croquer, qui prend la forme d’une capsule sphérique, souple, remplie d’eau, comme une grosse goutte qui tient dans la main.
Toutefois à la place du plastique qu’on utilise aujourd’hui, cette "bouteille" d’un nouveau genre est en fait constituée d’une fine membrane totalement naturelle, fabriquée à base d’algues. Il existe deux façons pour la consommer : la première est de percer la membrane, ou même de la peler comme un fruit avant de faire couler l’eau dans un verre, comme avec une bouteille traditionnelle.
La deuxième possibilité est de mettre la capsule en entier dans la bouche, afin de la percer avec les dents pour tout avaler ensuite. Et cela ne se fait pas qu'avec l'eau, puisque la membrane peut aussi contenir du soda, de l’alcool, etc… Tout ça pour un coût de fabrication inférieur à celui d’une bouteille plastique!
Ce sont des Français basés à Londres qui ont créé ce nouveau type d’emballage baptisé NotPla (pas de plastique). Ils ont commencé à proposer leur invention sur des marathons par exemple, plutôt que d’utiliser des milliers de bouteilles ou de gobelets, ou encore sur les festivals de musique. A noter que rien n'oblige à manger le contenant, puisque celui-ci est aussi complètement biodégradable.
Au Royaume-Uni, ils se sont par exemple alliés avec un géant de la distribution de repas, JustEat, pour que les emballages fournis par les restaurants utilisent ces technologies. On reçoit ses sushis, mais au lieu de la quantité de plastique, on a des emballages faits à partir d'algues!
Sacs et emballages plastiques… Et là qu’est-ce qu’on fait?
Des emballages plastiques qui s’autodétruisent dans l’eau, sans laisser aucun déchet, ça existe déjà en réalité. Lorsqu’on a fini de l’utiliser, plutôt que de le jeter, on peut détruire le sac en le plongeant dans un évier ou même un verre d’eau, sans aucune pollution!
Dans un verre d’eau, il suffit juste de touiller un peu, et, en quelques secondes, il disparaît complétement. L’avantage est que ce sac qui fond dans l’eau ne pollue absolument pas. En réalité ce sac "plastique", s’il en a la texture et l’apparence, ne contient pas du tout de pétrole. Le plastique est remplacé par un dérivé de calcaire, sans aucun additif toxique.
Après dissolution il reste seulement un peu de calcaire dans l’eau, ce qui n’est pas nocif pour le corps humain, mis à part que cela assèche un petit peu la peau! Évidemment s’il pleut, les sacs ne vont pas fondre comme ça, car on peut programmer la température à laquelle l’eau doit être pour que la réaction ait lieu.