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Des chaussures qui permettent de marcher à 11 km/h: quand la tech se met au service de nos pieds

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Les chaussures du futur vont nous permettre de marcher deux fois plus vite que la normale, comme si on était sur un tapis roulant.

Des chaussures robotisées qui permettent de marcher à 11 km/h, deux à trois fois plus vite que la moyenne. Un bon petit footing… mais en marchant ! Ces chaussures s’appellent les Moonwalkers. Ça prend la forme d’une sorte d’une petite plateforme qui se cale sous la chaussure avec des velcros et équipée de petites roulettes qui vont accompagner et accélérer chaque pas qu’on réalise. Mais ça n’a rien à voir avec des patins à roulette. Le mouvement n’est pas du tout le même, d’ailleurs ça ne nécessite pas d’apprentissage particulier. On ne patine pas, on marche tout simplement, mais plus vite. L’avant de la chaussure se plie pour suivre le mouvement des orteils, comme une chaussure normale, et cette chaussure robotique va accompagner et booster chaque pas. En fait, c’est un peu comme si vous marchiez sur un tapis roulant. Le deuxième aspect de ces chaussures, c’est qu’elles sont intelligentes. Elles sont aussi capables de s’adapter à leur environnement, donc s’il y a beaucoup de monde autour de vous, sur un trottoir notamment, vous ne pourrez pas foncer comme un dingue au risque d’avoir un accident. On peut aussi les bloquer pour monter ou descendre un escalier et la vitesse en descente est contrôlée. C’est peut-être ça, le futur des "mobilités douces", alors qu’on est en train de supprimer les trottinettes... C’est pratique, ça se range dans un sac à dos, ça propose une autonomie de 10 km et ensuite on les recharge en USB, comme un smartphone. Comptez 1.300 euros pour vous les offrir.

Des chaussures "coach sportif"

C’est un exemple de ces chaussures auxquelles la technologie donne des fonctionnalités un peu dingues. Et il y en a d'autres. Comme des chaussures qui ont fait rêver tous ceux qui ont grandi avec "Retour vers le futur": la paire de baskets autolaçantes, lancées pour de vrai il y a quelques années. Elles sont capables de se lacer toutes seules, se serrer autour de la cheville, soit en les effleurant, ou alors carrément depuis une application sur son smartphone. Des micromoteurs à l’intérieur de la semelle lui permettent de serrer le pied plus ou moins fort selon ses préférences. Autre exemple : une paire de chaussures pneumatiques, dont on peut régler l’amorti à la demande depuis son smartphone. On appuie sur un bouton et des mini crampons vont sortir de sous la chaussure et créer une sorte de coussin d’air entre le pied et le sol. Le tout étant réglable en fonction de ses préférences. Ces "wahu shoes" sont en cours de financement sur internet. Ou encore des chaussures qui vous murmurent des conseils quand vous courez, soit carrément pour vous dire quand il faut tourner à gauche ou à droite. Des chaussures coach sportif ou GPS… Vous avez celles qui analysent la façon dont vous courez ou la manière dont vous vous comportez sur le terrain grâce à des capteurs de mouvement, et si vous avez les écouteurs dans les oreilles, elles vont vous donner des conseils. Ces données sont envoyées vers votre smartphone, et si vous avez les écouteurs, les chaussures vous donnent des conseils vocaux. En gros, il va falloir s’habituer à se faire enguirlander par ses chaussures.

Détecter les chutes, géolocaliser les victimes

Au-delà du côté gadget, ces chaussures intelligentes pourraient avoir une réelle utilité. Ça préfigure un phénomène plus global et beaucoup plus intéressant: des chaussures dans lesquelles on va pouvoir injecter de l’intelligence. Détecter les chutes, pour une personne âgée ou un travailleur isolé. Géolocaliser les victimes et alerter les secours. Des fonctionnalités liées à la santé aussi: des chaussures bardées de capteurs qui vont suivre l’évolution du poids d’un patient diabétique par exemple, pour avoir un meilleur suivi de sa santé. Récemment, on a eu l’occasion de tester des chaussures de sécurité connectées capables de mesurer le niveau de pénibilité dont un salarié fait l’expérience. Elles mesurent le temps passé dans des positions fatigantes, accroupi ou à genoux par exemple, le taux de vibration quand on manie un marteau piqueur… Pour analyser le niveau de fatigue moyen ou encore, grâce à un système de géolocalisation, prévenir le salarié quand il s’approche d’une zone dangereuse ou interdite.

Anthony Morel