Fin des négociations commerciales: quels produits vont voir leur prix baisser?

Un cliente dans un supermarché de Toulouse, le 4 septembre 2023 (photo d'illustration). - CHARLY TRIBALLEAU / AFP
Les négociations commerciales entre distributeurs et grands industriels ont officiellement pris fin ce 31 janvier à minuit. À cette occasion, Richard Panquiault, porte-parole des de l'Institut de liaisons et d'études des industries de consommation (Ilec), a tiré un premier bilan. "On aura des prix qui vont baisser. Combien? Probablement 15 à 20% des prix vont baisser", a-t-il déclaré ce jeudi chez nos confrères de RTL.
"Ça veut dire que le reste va augmenter, donc il y a plus d'augmentations que de baisses. La moyenne de tout ça devrait se traduire par une hausse (…) qu'on peut estimer à 2-3%", a-t-il ajouté.
Parmi les produits dont les prix devraient baisser, le porte-parole des grands industriels a cité "tout ce qui est à base de céréales, de blé" mais aussi "les volailles, les huiles végétales, l'huile de colza, de tournesol, l'huile de palme…" ainsi que "certaines variétés de café et d'eau minérale".
Une prévision partagée par le président de Lidl France, Michel Biero: "Il y a beaucoup de produits qui vont baisser baisser: l'huile, l'huile de tournesol, l'huile de colza, les cafés, les céréales", a-t-il détaillé sur BFMTV, expliquant que les baisses devraient être autour de "2 à 3%" pour ces produits lorsqu'ils viennent de PME industrielles. "Concernant les marques distributeurs, on est plutôt sur une tendance baissière car il y a quand même beaucoup de matières premières qui baissent", a-t-il ajouté.
Seulement 40% des accords trouvés
À l'inverse, "il y a pas mal de choses qui augmentent: tout ce qui est à base d'orange, de sucre, de cacao…", a poursuivi Richard Panquiault. De son côté, Michel Biero a notamment expliqué que les négociations avec les multinationales s'étaient soldées sur des hausses comprises entre "2 et 5%" mais cela mais cela "ne concerne que 10% des produits" de Lidl.
Reste qu'il est sans doute trop tôt pour dresser un bilan complet. Et pour cause, si les négociations commerciales avec les PME dont la date butoir était fixée au 15 janvier se sont globalement bien déroulées, la situation semble plus tendue entre les distributeurs et les grands industriels qui étaient pourtant censés s'accorder le 31 janvier au plus tard.
"C'est vrai qu'en moyenne, il n'y a que 40% d'accords qui ont été trouvés. Ca peut aller jusqu'à 70% dans certaines enseignes et à peine 15% dans d'autres", explique Richard Panquiault.
Le porte-parole de l'Ilec reconnaît en effet qu'"il y a des enseignes avec qui ça a été plus compliqué de négocier cette année". Une des explications selon lui, "c'est qu'il y a un certain nombre de négociations qui se font aujourd'hui à l'étranger avec des structures qui ne reconnaissent pas le droit français et qui ne reconnaissent donc pas cette date butoir du 31 janvier", a-t-il précisé en faisant référence aux centrales d'achat européennes dans lesquelles se regroupent plusieurs distributeurs. Ainsi, "la loi française", et en particulier la loi Egalim, n'est pas respectée par certaines de ces structures", a-t-il regretté.