Grâce à cette appli, vous pouvez désormais identifier les allergènes dans vos produits alimentaires

image d'illustration. - Joël Saget - AFP
Une application qui peut simplifier le quotidien. Deux étudiants de 22 ans, Antoine Barberin et Lazare Bonifay, ont mis au point Allergenius, une application qui permet d’identifier les allergènes dans les produits alimentaires en scannant leur étiquette. Comme le rapporte Le Parisien, les deux jeunes hommes, qui se connaissent depuis leurs années lycée, espèrent ainsi simplifier la vie des personnes ayant des allergies.
Une aide au quotidien
Tout est partie d’une expérience personnelle. En effet, la sœur de Lazare Bonifay a développé plusieurs allergies lorsqu’elle a eu 23 ans.
“J’ai vu comment son quotidien était impacté, elle doublait notamment son temps de courses au supermarché pour vérifier toutes les étiquettes et traquer les allergènes”, explique ce dernier au Parisien.
Le jeune homme, étudiant en master 2 innovation et management à l’université Panthéon-Sorbonne, à Paris, s’est alors mis en tête de chercher une solution technologique pour aider sa sœur. Il n'a rien trouvé et a pris la décision de joindre ses forces à celles de son ami Antoine Barberin, étudiant à l’Isae-Supaéro à Toulouse (Haute-Garonne). "Nous avons décidé d’imaginer une application signalant les interdits alimentaires selon le profil", détaille-t-il.
Les deux amis ont donc décidé de travailler ensemble pour imaginer et mettre au point Allergenius. Disponible uniquement sur l'App store depuis ce lundi 30 septembre, l’application est hébergée à l’incubateur InnovSpace de l’Isae-Supaéro.
Un système de scanner
Basée sur le même principe que l’application Allergobox, Allergenius repose sur un système de scan. Une fois sur la plateforme, les utilisateurs doivent créer un compte et renseigner leur allergie. Ils ont le choix parmi les quinze allergènes suivants:
- Amande;
- Arachide;
- Avoine;
- Blé;
- Céleri;
- Crustacé;
- Epeautre;
- Gluten;
- Kamut;
- Lait;
- Lupin;
- Macadamia;
- Mollusque;
- Moutarde;
- Noisette;
- Noix;
- Œufs;
- Orge;
- Pécan;
- Pistache;
- Poisson;
- Seigle;
- Sésame;
- Soja.
Une fois les allergènes renseignés, l’application vous informe de leur présence ou non à chaque fois que vous scannez un produit. Son fonctionnement est assez simple, puisque si le produit contient un allergène renseigné par l’utilisateur, l’application affiche un feu rouge. Au contraire, s’il est autorisé, le feu est vert.
"C’est un outil pratique parce qu’avec des allergies, les vingt minutes de courses au supermarché peuvent vite se transformer en une heure", insiste Antoine Barberin auprès de la Gazette du Midi.
Ne pas faire l'impasse sur les vérifications
"Cette application peut faire le travail dans 90% des cas, le concept est positif et les deux créateurs ont bien cerné le problème", avance Madeleine Epstein, allergologue interrogée à ce sujet par RMC Conso.
"La seule petite réserve, c'est que les gens peuvent être allergiques à un allergène qui n'est pas mentionné et pas pris en compte par l'application, mais c'est généralement facilement identifiable...", ajoute-t-elle.
Elle précise toutefois qu'avec cette liste de 15 ingrédients, Allergenius couvre "la majorité" des allergènes. La spécialiste évoque également la question des codes-barres: "Parfois on peut avoir des industriels qui modifient la formulation sans changer l'emballage et le code-barres."
Donc bien que l'application soit très utile, il est recommandé de vérifier les étiquettes des produits soi-même, même après avoir utilisé Allergenius. Pour cause, des erreurs peuvent toujours se glisser et certaines informations peuvent être manquantes.
Un volet communautaire
En plus de l'aspect purement pratique, l'application va plus loin en proposant une partie "communauté", où les utilisateurs peuvent partager leurs expériences, leurs bons plans et leurs recettes alternatives.
Cette fonction supplémentaire a porté ses fruits puisqu'Allergenius a gagné un prix de 3.000 euros au Concours régional des étudiants créateurs d’entreprises. Ils ont aussi obtenu le premier prix "jeunes pousses" de 3.500 euros octroyé par la Fondation de l’ISAE-SupAéro.