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Perturbateurs endocriniens, allergènes: 4 applis gratuites pour choisir des cosmétiques sains

Des applications permettent de mieux choisir ses cosmétiques.

Des applications permettent de mieux choisir ses cosmétiques. - Alain Jocard - AFP

Comme pour l'alimentation, des applications faciles à utiliser permettent aux consommateurs d'analyser la composition de leurs cosmétiques. RMC Conso en a seléctionné quatre.

Des compositions douteuses. Certains produits cosmétiques sont fabriqués à base d'irritants, de perturbateurs endocriniens ou d'ingrédients très délétères pour l'environnement. L'association UFC-Que Choisir épingle régulièrement certains d'entre eux, pouvant s'avérer "potentiellement toxiques, trompeurs, voire carrément illégaux".

En 2017, environ 140 références de produits cosmétiques non-conformes ont été retirées du marché à la suite de contrôles opérés par la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF). Plus récemment, une étude menée sur 433 produits, par le cabinet de conseil Vertone à l'aide de l'application Yuka, a montré que 46% des articles analysés étaient notés "médiocres" en termes de composition.

Vous êtes consommateur ou consommatrice de produits cosmétiques et avez du mal à comprendre les étiquettes interminables des ingrédients? RMC Conso a référencé pour vous plusieurs applications disponibles sur iOS, mais aussi sur Android.

• INCI Beauty pour obtenir des alternatives

Cette application gratuite et complètement indépendante a été développée en 2018 par deux étudiants en chimie. En scannant le code-barres d'un produit, le consommateur obtient les composants exacts parmi les milliers répertoriés dans la base de données internationale.

En s'appuyant sur les critères de risques des agences sanitaires européennes et américaines, INCI Beauty attribue une note à chacun d'entre eux. Un algorithme calcule ensuite la note globale de l'article.

Les produits sont classés en plusieurs catégories, de "bien" à "controversé/à risque". Si votre produit n'est pas référencé dans la base de données, une simple photo du cosmétique permet de l'ajouter à la liste. L'application propose également des alternatives aux soins mal notés.

• Yuka et ses limites

Vous la connaissez peut-être déjà, et pour cause elle a été la première à se lancer sur le marché de l'analyse des compositions de produits. Alors dédiée exclusivement à l'alimentation, elle s'est rapidement élargie aux cosmétiques. En scannant un soin, un rouge à lèvres, une lotion ou un gel douche, le client peut obtenir une analyse de sa composition et une note sur 100.

Mais Yuka est parfois pointée pour ses limites, puisque contrairement aux 3 autres applications, elle ne prend pas en compte la quantité de chaque composant dans une formule. Par précaution, elle a également décidé de sanctionner tous les ingrédients avec un quelconque risque, même supposé. La présence d'ingrédient nocif, même à un degré assez bas, donne alors lieu à un très mauvais score.

• QuelProduit adapte l'analyse au consommateur

Cette application gratuite éditée par l’UFC-Que choisir permet de vérifier la composition non seulement des produits cosmétiques, mais également des produits alimentaires et ménagers.

"Fini les doutes sur la présence d’ingrédients indésirables dans sa crème de jour, sa mousse à raser ou le gel lavant pour son bébé. Notre application gratuite permet un choix facile, rapide et éclairé de plusieurs milliers de produits cosmétiques", avance l'association de défense des consommateurs.

QuelProduit évalue les articles et leur attribue un code couleur (du vert au rouge) permettant d'évaluer la toxicité du produit. Les résultats sont par ailleurs adaptés au type de population: adultes, enfants et adolescents, femmes enceintes et bébés.

• Pharmapocket cible les soins de pharmacie

Créée en 2017, cette application élaborée par des pharmaciens est dédiée aux produits vendus en officine. Sa base de données est par conséquent plus limitée que celles des autres applications.

Pour l'utiliser, il suffit de scanner l'étiquette du produit. Une note entre 0 et 10 est alors attribuée à l'article en fonction de sa composition. Pour cela, de nombreux facteurs, comme la présence de perturbateurs endocriniens, de conservateurs et de composants à risque, sont pris en compte.

Comme les deux autres applications, Pharmapocket est dotée d'une dimension collaborative qui permet aux utilisateurs d'ajouter des produits non répertoriés simplement en les scannant. Une alerte est automatiquement envoyée aux pharmaciens derrière l'application.

Sabrine Mimouni