Écoscore: comment l'impact environnemental de nos vêtements va être noté

Le nutriscore des vêtements va-t-il aider à réduire notre empreinte carbone? L'écoscore, destiné à prendre conscience de l'impact écologique de chaque achat textile, sera déployé cet automne "de manière volontaire et encadrée" en magasin et sur internet. C'est ce qu'a confirmé ce mercredi le ministère de la Transition écologique ce mercredi, qui "n'exclut pas" de le rendre obligatoire dès 2025.
Cet affichage prendra la forme d'une note "pouvant aller de zéro à l'infini" qui tiendra compte de "l'ensemble des coûts environnementaux du cycle de vie d'un vêtement" comme les émissions de gaz à effet de serre, la pollution ou encore la consommation en eau. A cela, sera pondérée la "durabilité" du produit, liée à sa matière, la possibilité de le réparer ou l'entretenir facilement ou encore l'incitation à ne pas le renouveler trop souvent, a expliqué le ministère lors d'un point téléphonique.
"Plus la note est faible, moins le vêtement a d'impact environnemental et donc plus il est vertueux", a indiqué le ministère qui souhaite ainsi permettre aux consommateurs "de comparer les vêtements entre eux de manière simple" et ainsi les "rendre plus responsables de leurs achats", le prix n'étant plus "le seul critère de choix" disponible.
Faut-il rendre obligatoire l'écoscore?
Un premier outil, un simulateur de calcul destiné aux marques baptisé "Ecobalyse" est déployé à partir de ce mercredi auprès des professionnels pour consultations, selon le ministère. Une fois éventuellement amendé, l'affichage environnemental textile devrait être présenté en mai dans le cadre d'un décret, avant une mise en service "à l'automne 2024" de façon volontaire.
Ce qui ne va pas assez loin selon Guillaume Declair, le cofondateur de la marque de vêtements responsables Loom.
"Cela n'a pas de sens, on risque d'avoir un biais. Les marques qui ont des produits mal notés ne vont le mettre en avant et vont le cacher", regrette-t-il au micro de RMC.
Interrogé sur la possibilité de le rendre à terme obligatoire, le ministère a répondu que "oui, il pourrait devenir obligatoire dès 2025".
En moyenne, chaque Français achète 48 nouveaux vêtements chaque année et cela est "ultra polluant", a rappelé le ministère. En 2016, la production de vêtements textile représentait 8% des gaz à effet de serre au niveau mondial, et "si on ne fait rien (...) d'ici 20 ans, cela représentera 25% des émissions".