Chèque énergie: les locataires de HLM pourront bientôt l'utiliser pour payer le chauffage

Les locataires d'immeubles HLM pourront bientôt diminuer leur facture de chauffage en utilisant le chèque énergie, opération qui n'était pas possible jusqu'à présent, a indiqué mercredi la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher.
La ministre, interpellée par le député et secrétaire national du parti communiste Fabien Roussel, a qualifié d'"aberration" le fait que les habitants des HLM puissent utiliser ce chèque annuel pouvant atteindre près de 280 euros pour payer leur électricité, "mais pas pour leurs charges de chauffage".
Entre 48 et 277 euros d'aide
Pour mettre fin à cette situation "inacceptable", Mme Pannier-Runacher a indiqué avoir porté lundi, à la demande de Matignon, un amendement au projet de loi de finances 2024.
"Nous porterons (...) jusqu'au bout le fait que ce chèque énergie puisse permettre aux habitants des HLM de diminuer leur facture d'énergie au travers d'une diminution de leurs charges", a assuré la ministre lors de la séance de questions au gouvernement.
"Un million de ménages sont concernés" par cette anomalie, selon Fabien Roussel.
Ce chèque, dont le montant varie entre 48 euros et 277 euros et qui concerne quelque 5,8 millions de ménages, est adressé automatiquement par courrier aux 20% de ménages les plus modestes. Distribué depuis 2018, le chèque énergie est versé une fois par an au printemps. S'est ajouté fin 2022 un chèque exceptionnel de 100 à 200 euros pour 12 millions de foyers.
D'autres aides pour le fioul, le chauffage au bois et le carburant
En complément, et sous conditions de ressources également, un chèque fioul de 100 à 200 euros, une aide de 50 à 200 euros pour ceux se chauffant au bois et une indemnité carburant de 100 euros pour les travailleurs modestes ont aussi été annoncés depuis fin 2022.
Le gouvernement a aussi limité la hausse des tarifs de vente d'électricité à 15% en 2023, après 4% en 2022.
Si le bouclier tarifaire sur l'électricité et le gaz, les remises à la pompe ou encore le chèque énergie ont permis à la France d'afficher le taux d'inflation le plus faible de la zone euro l'an dernier, ces mesures représentent un coût net de près de 43 milliards d'euros sur deux ans.