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Electricité et gaz

Hausse des prix de l'électricité: l’UFC-Que Choisir demande au gouvernement un "gel" des tarifs

Une hausse de 10 % du prix de l’électricité est annoncée au 1er février 2024.

Une hausse de 10 % du prix de l’électricité est annoncée au 1er février 2024. - DENIS CHARLET © 2019 AFP

Alors qu’une hausse du prix de l’électricité est annoncée dès le 1er février prochain, l'UFC-Que choisir demande au gouvernement de geler les tarifs pour préserver le pouvoir d’achat des consommateurs.

L'UFC-Que Choisir demande au gouvernement un "gel" du tarif réglementé de l'électricité (TRVE), à quelques semaines d'une hausse annoncée. Dans un communiqué publié vendredi, l'association de défense des consommateurs dénonce "la perspective d'une nouvelle hausse du prix de l'électricité de 10% le 1er février sans lien avec les coûts réels de production de l'électricité en France, et s'alarme des conséquences dramatiques qu'elle aurait sur les ménages",

Geler ou limiter les hausses

L'UFC-Que Choisir demande au nouveau gouvernement "de montrer sa volonté d'œuvrer pour la préservation du pouvoir d'achat des consommateurs en gelant la hausse (...) ou a minima en la limitant afin qu'elle n'excède pas 2,5%, c'est-à-dire l'inflation attendue en 2024".

L'exécutif organise depuis plusieurs mois la sortie progressive du bouclier tarifaire, déployé depuis fin 2021 pour modérer l'impact de la flambée des prix du gaz et de l'électricité provoquée notamment par la guerre en Ukraine.

Une hausse des taxes sur l'électricité

Le gouvernement a déjà presque doublé depuis le 1er janvier l'accise, une taxe payée par les fournisseurs de gaz naturel. Une majoration de celle de l'électricité pourrait également être mise en place à partir du mois de février.

Le tarif réglementé, dont bénéficient la majorité des foyers, est revu deux fois par an, le 1er février et le 1er août. Le gouvernement a évoqué à plusieurs reprises ces derniers mois une hausse n'excédant pas 10% en février.

La Commission de régulation de l'énergie (CRE), gendarme du secteur, a proposé cette semaine, avant prise en compte de la fiscalité, un prix stable (+0,01% hors taxe) pour les particuliers et en légère baisse (-3,67% HT) pour les professionnels, compte tenu de la "baisse du coût d'approvisionnement" du fait de la "détente des prix sur le marché de gros de l'électricité en 2023".

Mais cette modération des prix pourrait cependant être mise à mal en cas de hausse des taxes par le gouvernement.

Deux hypothèses

La CRE a dit avoir travaillé, à la demande de l'exécutif, sur deux hypothèses: dans le cas où le gouvernement déciderait de maintenir le tarif de l'accise sur l'électricité "à son niveau actuel de 1 euro/MWh", la variation des TRVE serait "de -0,01% TTC pour les clients résidentiels et -3,59% TTC pour les clients non résidentiels".

En revanche, dans le cas où le tarif de l'accise serait "majoré au niveau du plafond fixé par la loi de finances pour 2024 de 22,54 euros/MWh", la variation des TRVE serait "de +10% TTC pour les clients résidentiels et +6,20% TTC pour les clients non résidentiels", selon la CRE.

Sabrine Mimouni avec AFP