Nouveau protocole sanitaire en entreprise: ces télétravailleurs qui refusent de revenir au bureau

Terminé le travail en pyjama sur son fauteuil. Dès mercredi, c'est le retour progressif au bureau et la fin du télétravail à 100%. Dans le cadre du calendrier de déconfinement, un nouveau protocole sanitaire en entreprise va entrer en vigueur à compter du 9 juin. Ce protocole assouplit les règles à respecter pour lutter contre la pandémie dans la sphère professionnelle. Et le télétravail à 100% ne sera plus la règle.
Mais après un an de télétravail, le retour à la vie normale au bureau, certains n'en veulent pas et s'y dirigent à reculons. Hors de question pour Olivier, en télétravail depuis plus de 6 mois, de revenir à la vie professionnelle d'avant: "Je l'avais déjà annoncé à mon employeur que je ne reviendrai pas à un jour de télétravail par semaine. Idéalement trois, grand minimum deux".
Ce consultant en publicité a trouvé son équilibre en travaillant depuis chez lui: "Ça apporte quand même beaucoup plus de liberté et il y a ce côté petite bulle sans le bruit que peuvent générer les autres".
"Le système des chefs qui décident et des gens qui exécutent est mort"
Paul consultant financier, a passé ses dernières semaines chez sa grand-mère dans le sud de la France:
"J'ai pu passer du temps avec elle et en même temps je travaillais". Il aimerait préserver cette qualité de vie avec un minimum de 3 jours de télétravail par semaine: "Ça serait bien que les gens puissent choisir par eux-mêmes, qu'il y ait plus de confiance au sein de l'entreprise".
Faire confiance à son salarié pour le motiver à revenir au bureau, c'est le secret pour un retour réussi pour Benoît Serre, vice-président de l'Association des directeurs de ressources humaines:
"Il faut donner des perspectives sur ce que l'on va changer. Il faut associer les travailleurs sur ce que l'on va changer dans les bureaux par exemple. Le système qui visait à avoir des chefs qui décident et des gens qui exécutent, il est mort".
Selon différents sondages, les trois-quarts des télétravailleurs disent ne pas vouloir remettre les pieds au bureau comme avant la crise sanitaire.
>> A LIRE AUSSI - "Ils n'ont fait aucun geste": les restaurateurs démunis face aux refus de report de crédit des banques