Sodas, cacahuètes, chewing-gums… La malbouffe en hausse malgré l’inflation

L’inflation a largement modifié les habitudes des consommateurs. Dans la grande distribution, les achats ont été réduits, mais certains produits font toujours un carton en rayon. Une étude du cabinet Circana révèle en effet que les Français se sont davantage fournis en produits transformés et non essentiels.
Si le champagne est désormais boudé, au profit des mousseux vendus à un prix bien moins élevé, des produits qualifiés de “malbouffe” et dont le prix pèse lourd dans le budget ont toujours la cote. A savoir les chewing-gums (+9,8%), les chips (+5,5%), la pâte à tartiner (+5,4%) ou encore le pain de mie (+4,3%).
Le jeune Bilel, 10 ans, fait partie des adeptes de ces produits plaisirs. “Du Nutella, des brioches, des gâteaux, des chips”, énumère-t-il. “Beaucoup de choses grasses, sucrées un peu pour le plaisir”. Son père, Hicham, achète ces produits, même s'il sait que ceux-ci ne sont pas bénéfiques pour la santé.
“Ce sont des produits que les enfants demandent et, forcément, on les achète et on sent l’augmentation des prix”, explique le papa.
Sa compagne, Imane, attend de son côté le bon moment pour acheter ces produits, “plutôt en lot et en promo pour les produits goûters du quotidien des enfants”.
Des consommateurs en quête de réconfort
Face à la hausse des prix, cette habitude de consommation est pour le moins surprenante. Comment expliquer cet intérêt tenace pour les produits transformés alors qu’ils alourdissent la facture? Pour Pascale Hebel, économiste spécialisée dans la consommation, l’explication est surtout de l’ordre émotionnel.
“Les Français sont beaucoup plus anxieux et, dans l’alimentation, manger des produits gourmands ou plaisir permet d’aller mieux”, explique l’experte.
Et les produits les plus efficaces pour améliorer son humeur seraient les sodas, les cacahuètes ou encore les chewing-gums.