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Vidéosurveillance dans les abattoirs: "Il n'y aura pas de flicage des salariés"

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L'Assemblée nationale débat ce jeudi du projet de loi "relative au respect de l'animal en abattoir", qui veut instaurer la vidéosurveillance dans les abattoirs. Le député (PRG) Olivier Falorni, qui porte cette proposition de loi, était l'invité de Bourdin Direct ce jeudi.

Olivier Falorni, député (PRG) de Charente-Maritime, qui porte la proposition de loi "relative au respect de l'animal en abattoir" débattue cet après-midi à l’Assemblée nationale, veut rassurer les salariés des abattoirs qui craignent que ces vidéos soient utilisés contre eux par la direction et parlent de "flicage".

"Cette mesure est encadrée par la loi informatique et liberté, elle est validée par la CNIL, et les destinataires de ces images sont très cadrés: ce sont les services d'inspection vétérinaire", explique le député ce jeudi dans Bourdin Direct. "Donc le risque de flicage des salariés ne tient pas. La direction des établissements n'est pas la destinataire de ces images. On ne peut pas dire que les salariés seront fliqués pour vérifier s'ils respectent les cadences ou quoi que ce soit", insiste Olivier Falorni.

"La direction des abattoirs n'auraient pas accès aux images"

Après les scandales répétés ces derniers mois de maltraitance animale dans des abattoirs, révélés par l'association L214, Olivier Falorni n'imagine pas que sa loi puisse être retoquée par les députés, bien que son projet de loi initial ait été quelque peu vidé de sa substance par la commission des affaires économiques de l'Assemblée. "On se heurte sans doute à quelques lobbys agro-industriels agissant. Mais en tout cas je ne comprendrais pas que ma mesure soit rejetée. On ne peut pas dire, avec des larmes de crocodile dans les yeux, qu'il faut lutter contre la maltraitance animale, en faire un délit pénal, et ne pas se donner les moyens de dissuader mais aussi de punir. Le contrôle vidéo c'est une mesure qui permettrait, non pas d'éliminer tous les actes de maltraitance, mais d'en éliminer un grand nombre".

P. Gril avec JJ. Bourdin