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Arnaques en ligne: 80 sites bloqués par la Répression des fraudes pour pratiques trompeuses en 2025

Depuis le début de l'année, 80 sites internet ont été bloqués par la Répression des fraudes (photo d'illustration).

Depuis le début de l'année, 80 sites internet ont été bloqués par la Répression des fraudes (photo d'illustration). - Pixabay

Depuis le début de l'année 2025, 80 sites internet ont été bloqués par la Répression des fraudes pour "pratiques trompeuses". Le dépannage à domicile et la rénovation énergétique sont les secteurs les plus courants.

80: c'est le nombre de sites internet dont les accès ont été bloqués par la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) depuis le début de l'année 2025. Pourquoi? Ils ont été épinglés pour "pratiques trompeuses".

Et les raisons sont multiples: "la mise en avant de produits ou de services non disponibles, de fausses annonces de réduction de prix, de fausses allégations sur l'identité du vendeur, sur ses qualifications professionnelles et ses partenariats, ou encore la vente de produits interdits", détaille le ministère chargé du Commerce, dans un communiqué publié ce lundi 8 septembre.

Les secteurs les plus concernés sont le dépannage à domicile et la rénovation énergétique. Dans de nombreux cas listés par le gouvernement, il s’agissait aussi de sites usurpant l’identité d’une autre entreprise avec une URL proche pouvant prêter à confusion (moncompte-cpf.com, siemensfr.com, grinderfr.com...).

"Il est très important d'agir le plus rapidement possible, et fermement, contre ces sites internet frauduleux. Le consommateur y est en danger, et les commerçants et artisans qui respectent les règles, donc l'écrasante majorité d'entre eux, subissent une concurrence déloyale de plein fouet", affirme Véronique Louwagie, ministre déléguée chargée du Commerce, de l'Artisanat, des Petites et Moyennes entreprises et de l'Economie sociale et solidaire.

De nombreux moyens d'actions

Concrètement, commment la Répression des fraudes procède-t-elle? Depuis 2020, la loi permet à la DGCCRF de bloquer l’accès à un site internet.

Elle peut bloquer un nom de domaine et dans ce cas, il est impossible d'accéder au site. Elle peut également restreindre l'accès et l'internaute est redirigé vers une page d'information du ministère. Mais elle a également la possibilité de déréférencer un site, il disparaît alors des résultats des moteurs de recherche.

Attention cependant, ces mesures ne peuvent être prises que si le responsable du site n'est pas identifiable ou s'il n'a pas respecté les injonctions de cesser ses pratiques.

La DGCCRF se tourne alors vers les fournisseurs d’accès à internet, les gestionnaires de nom de domaine, les magasins d’application ou encore les moteurs de recherche pour bloquer les sites visés.

"Dans le cas où un professionnel en faute est identifiable, les services de l'État disposent de différents pouvoirs, allant de l'amende administrative (sanction financière) à la transmission du dossier au procureur pour suites pénales", est-il précisé dans le communiqué.

87 blocages en 2024

Grâce à ces méthodes, le nombre de sites bloqués ne fait qu'augmenter d'une année sur l'autre.

"Alors qu'en 2024, 87 réquisitions numériques ont été réalisées, nous en avons déjà effectué près de 80 à mi-2025. C'est un combat essentiel, car les règles qui s'appliquent aux commerces physiques doivent également s'appliquer en ligne", se félicite la ministre déléguée.

Pour autant, sur les 80 sites annoncés bloqués, une vingtaine d'entre eux sont toujours accessibles, d'après Le Figaro. Vous pouvez retrouver la liste complète des sites en cliquant ici.

En plus de ses propres actions, la DGCCRF encourage par ailleurs les consommateurs à signaler toute pratique douteuse via la plateforme officielle SignalConso.

Emma Forton