Usurpation d’identité: en litige avec la BNP qui lui réclamait 20.000€, Filipe obtient gain de cause

Filipe a contacté “RMC s’engage avec vous” en avril dernier, depuis la banlieue parisienne. Il y a cinq ans, Filipe perd sa carte d'identité. Jusque-là, rien de grave, mais deux ans plus tard, il reçoit une lettre anonyme qui l'informe que quelqu'un a ouvert plusieurs comptes bancaires en son nom.
Il contacte alors la Banque de France, mais c'est déjà trop tard: un prêt de 20.000 euros a été souscrit à son insu auprès de Cetelem, qui appartient à BNP Paribas. L'établissement réclame le remboursement à notre auditeur, et lui saisit 6.000 euros. Suite à l’intervention de la rédaction, il y a six mois, il y a du nouveau !
"Depuis la dernière fois, Cetelem a pris contact avec moi pour me rendre les sous qui ont été saisis sur mes comptes. Donc ça, c'était la première bonne nouvelle”, raconte Filipe.
La deuxième, c'est que BNP Paribas ne lui demande plus le remboursement intégral du prêt.
Ses frais d'avocat non-remboursés...
Si Filipe est soulagée, il ne saute pas au plafond pour autant. Il demandait des dommages et intérêts, notamment pour rembourser les frais d'avocat, qui s'élèvent à plus de 12.000 euros depuis le début de la procédure.
C'était en bonne voie, mais la semaine dernière, BNP a expliqué à Filipe qu'elle s'estime, elle aussi, victime - au même titre que lui - de l'usurpateur d'identité. En clair: la banque ne compte plus dédommager notre auditeur… qui en a marre de se battre.
“Je suis dépité, frustré. C'est super long, il y a toujours des délais qui se rajoutent… Eux, ils ont forcément le temps ! Ce ne sont pas des particuliers comme moi, c'est une grosse machine. Après deux ans d'attente, ça devient un peu frustrant. Je veux juste que ça se termine”, souffle-t-il.
RMC a rappelé BNP en début de semaine, qui ne souhaitait pas commenter ce dossier.
Mais en parallèle, comme par magie, il y a deux jours, l'avocat de la banque a proposé à Filipe un dédommagement d'un montant supérieur à ce qu'il espérait. On ne dévoile pas les dessous de la négociation, mais pour vous donner une idée, c'est supérieur aux frais engagés par notre auditeur soit 12.000 euros. "Nous avons trouvé une issue favorable à sa situation", nous a confirmé jeudi la BNP.
Kylian, 11 ans et handicapé, a aussi une bonne nouvelle
Dans le même temps, RMC a eu des nouvelles de Kylian, un adolescent en situation de handicap.
Son histoire avait marqué les lecteurs: à 11 ans, il a l'âge mental d'un nourrisson à cause d'une maladie rare. Son papa avait contacté la rédaction en septembre… Neuf mois qu'il se battait avec la maison des personnes handicapées, la MDPH, d'Ille-et-Vilaine, parce qu'elle ne versait plus une aide de 900 euros par mois. La raison: des délais de traitements trop longs. Mais ça y est, le dossier de Kylian a enfin été traité. C’est un immense soulagement pour la famille.
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