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Assurance maladie: vos indemnités risquent de baisser en cas d'arrêt de travail

Assurance maladie (illustration)

Assurance maladie (illustration) - AFP

Le budget 2025 de la Sécurité sociale qui doit être promulgué prévoit de baisser la part des arrêts maladie remboursée. À moins que votre employeur ou votre mutuelle compense cette baisse, le montant de votre indemnité pourrait diminuer.

Une mesure qui pourrait faire économiser 400 à 600 millions d'euros à l'État. Mais faire perdre une partie de leur indemnisation à certains travailleurs en arrêt maladie. Le projet de loi finançant la sécurité sociale (PLFSS) devrait être promulgué dans les prochains jours après son adoption par 49.3. Parmi ses dispositions, une concerne donc l'indemnisation des arrêts de travail par l'Assurance Maladie, comme le rapporte Capital.

Concrètement, le plafond d'indemnisation des arrêts de travail par la Sécurité sociale va être abaissé de 1,8 à 1,4 SMIC. Qu'est-ce que cela implique? Pour répondre, commençons par rappeler le cadre actuel de l'indemnisation des arrêts maladie. Aujourd'hui, la Sécu indemnise les personnes arrêtées à partir du quatrième jour d'arrêt et à hauteur de 50% du salaire journalier.

Plus que 40 euros par jour remboursés par la Sécu

Mais cette couverture était jusque-là calculée dans la limite d'un plafond de 1,8 SMIC. Comme le précise l'Assurance maladie sur son site, cela correspond à une indemnité journalière de maximum 53,31 euros (et 52,28 euros pour les arrêts prescrits avant la revalorisation du SMIC en novembre 2024). Avec l'abaissement du plafond, le montant indemnisé par la Sécu sera ramené à environ 40 euros par jour.

Pour tous les salariés en arrêt et ayant un revenu en dessous de ce seuil, rien ne changera. C'est pour tous les autres que cette mesure pourrait se traduire par une perte de revenu. Mais cela reste au conditionnel puisqu'au cours d'un arrêt maladie, l'employeur et éventuellement la mutuelle du salarié malade prennent en charge le reste non remboursé par la Sécu. De manière à lui assurer le maintien d'au moins 90% de son salaire pendant au moins 30 jours.

Une baisse compensée par l'employeur?

L'employeur, en s'appuyant éventuellement sur un contrat d'assurance-prévoyance, pourrait donc compenser cet abaissement du plafond remboursé par la Sécu. En résumé, comme l'expliquait le journal Les Échos en octobre 2024, cela revient à transférer une charge aujourd'hui assumée par la Sécurité sociale vers les employeurs et les assureurs.

En revanche pour les salariés ne bénéficiant pas d'une couverture complète de leur employeur, les indemnités en cas d'arrêt risquent bien de baisser...

Arthur Quentin