Des OGM dans des bonbons: doit-on s’inquiéter?

Place à la gourmandise: fraise tagada, dragibus, crocodiles, langues de chat… quasiment tout le monde aime les bonbons. Mais un père de famille inquiet a écrit à l’adresse canousconcerne@rmc.fr. Sur les réseaux sociaux, il a vu passer des vidéos qui alertent sur la présence d’OGM dans les bonbons. Et le sujet n’a rien de rassurant.
Si la culture d’organismes génétiquement modifiés (OGM) est interdite en France, la commercialisation de produits qui contiennent des OGM ne l’est pas. En revanche, elle est encadrée. Les lois française et européenne exigent un étiquetage clair pour le consommateur.
Ça, c’est le principe. En pratique, les produits OGM doivent effectivement être indiqués, mais pas les dérivés. Pa exemple, si vous achetez de la viande de bœuf nourrie au soja OGM, ce ne sera écrit nulle part. Pareil pour les bonbons. De nombreuses sucreries contiennent de la gélatine animale, de porc notamment, le plus souvent nourri aux OGM.
Des problèmes d'étiquetage
Les industriels utilisent des additifs alimentaires, pour donner du goût et de la couleur aux bonbons. Ces substances sont en grande partie produites à l’aide de micro-organismes génétiquement modifiés. Et ça non plus, ça n’apparait pas sur l’étiquette.
Et c’est encore pire avec les produits importés: Jelly Beans, Nerds ou Jambos, des bonbons venus des États-Unis. Ils contiennent non pas des dérivés, mais des produits OGM: lécithine de soja ou amidon de maïs. En toute logique, ça devrait être indiqué, mais ce n’est pas toujours le cas. Soit les étiquettes n’en font pas du tout mention, soit elles ne sont pas traduites en français, alors que c’est obligatoire.
La direction de la répression des fraudes avait renforcé les contrôles en 2016, après une alerte de l’association Inf’OGM. Mais depuis, le sujet n’intéresse plus. C’est ce que dénoncent toutes les associations de consommateurs contactées. Alors, pour les enfants, il faut privilégier les bonbons vegan et bio. Ou les priver de bonbons!
Pour interpeller, lancer l’alerte sur un sujet qui vous concerne, une adresse: canousconcerne@rmc.fr.