Le magazine Elle bannit la fourrure: les professionnels du secteur annoncent une action en justice

Haro sur la fourrure. Après plusieurs grandes marques, le Magazine Elle a décidé d'exclure la fourrure de toutes ses publications, à la fois dans ses publicités mais également dans son contenu éditorial. Dans le monde, c'est la première grande publication du secteur à prendre une telle mesure qui s'appliquera également a leur site internet.
"La présence de fourrure dans nos pages et sur nos supports numériques n'est plus en phase avec nos valeurs, ni avec celles de nos lecteurs. Nous voulons promouvoir une industrie de la mode plus humaine", a plaidé Valeria Bessolo Llopiz, la vice-présidente de Elle.
Une décision qui sans surprise, provoque la colère des professionnels du secteur. C'est le cas notamment de Pierre-Philippe Frieh, le porte-parole de la Fédération française des métiers de la fourrure, qui veut intenter une action en justice contre le groupe Lagardère, propriétaire du magazine Elle.
"Si le problème c'est les poils, il faut aussi interdire la laine"
"Nous allons poursuivre le groupe Lagardère et le magazine Elle pour refus de vente et discrimination, car ce n'est pas que la fourrure qui va être concernée mais aussi dans la suite logique, toutes les matières animales, comme les cuirs exotiques et la laine, qui vont aussi être interdites. C'est une décision hypocrite et absurde et en plus défendue", assure-t-il ce vendredi sur RMC.
Selon lui, le magazine Elle, "risque une pénalité et une lourde amende" face à une plainte pour "refus de vente". "Si le problème c'est les poils, il faut aussi interdire la laine", ironise-t-il, déplorant une décision "hypocrite et absurde".
"Nous irons jusqu'au bout. On cherche surtout à laver l'honneur de plusieurs filières. C'est un peu David contre Goliath en s'attaquant au groupe Lagardère, des artisans contre des groupes. On défend entre 2000-2500 emplois directs et indirects en France", assure Pierre-Philippe Frieh évoquant 60% des Français "prêts à changer d'avis sur la fourrure" et critiquant au passage la fourrure synthétique "une immense escroquerie".
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