RMC Conso
Étudiants

Précarité: près de 20% des étudiants ne mangent pas à leur faim, selon une étude

La Fage demande la généralisation des repas à 1 euro.

La Fage demande la généralisation des repas à 1 euro. - Martin BUREAU / AFP

D’après les résultats d’une étude menée par la Fédération des associations générales étudiantes (la Fage), environ 20% des étudiants ne mangent pas à leur faim. Cette précarité est le premier facteur d'échec universitaire, selon l'étude.

Des étudiants toujours en difficulté. “S'endormir le ventre vide et étudier le ventre vide ne sont pas des conditions pour faire des études", dénonce Sarah Biche, vice-présidente chargée des affaires sociales de la Fédération des associations générales étudiantes (la Fage), ce mercredi sur France Info.

En effet, d'après une étude menée par l’organisation et relayée par nos confrères, 19% des étudiants ne mangent pas à leur faim. Cette précarité concerne aussi bien les boursiers (28%) que les non-boursiers (16%).

Sauter des repas

Un étudiant boursier sur cinq renonce aux restaurants universitaires. Ces derniers estiment que le tarif de 3.30 euros par repas est encore trop élevé. Ils sont ainsi contraints de sauter trois repas par semaine en moyenne. Dans une plus grande proportion, environ 49% des jeunes interrogés n'ont pas les moyens d'acheter des fruits et légumes chaque semaine.

Une précédente étude, menée par l’association COP1 en partenariat avec l’Ifop et publiée en septembre dernier, montrait que la moitié des étudiants (49%) étaient déjà contraints de renoncer à des achats alimentaires. 46% des interrogés affirmaient avoir supprimé des repas en raison d’un manque de moyens financiers.

La précarité, premier facteur d’échec académique

Les résultats de l’étude de la Fage montrent également qu’environ 41% des interrogés affirment avoir besoin d’un job en parallèle de leurs études. 35% des étudiants salariés travaillent même plus de 12 heures par semaine. Selon le syndicat, la précarité est devenue le premier facteur d’échec universitaire.

Face à cet amer constat, la Fage réclame la mise en place de plusieurs mesures. Elle demande notamment l’ouverture du repas à 1 euro dans tous les restaurants universitaires.

Pour résoudre en partie la problématique du mal-logement, la fédération préconise le gel des loyers, des charges, ainsi que la construction massive d'habitats pour les étudiants. En effet, un tiers des étudiants (37%) qui n'ont pas de logement Crous voudraient en avoir un. Un chiffre qui atteint 58% en Île-de-France.

Étude menée en ligne auprès de 7.531 étudiants, entre le 23 septembre et le 10 décembre 2023.

Sabrine Mimouni