Ils sont en train de tuer l'emploi: l'inquiétude du patron du Medef face aux blocages des gilets jaunes

L'économie française au ralenti à cause des gilets jaunes ? Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a dénoncé lundi un "impact sévère" sur l'activité économique en raison du mouvement des "gilets jaunes", et a annoncé des mesures de soutien aux entreprises affectées à quelques semaines de Noël, après un deuxième weekend de manifestations.
A l'issue d'une réunion organisée à Bercy avec des organisations patronales lundi, des fédérations de commerçants et d'artisans, d'assureurs et de banques, d'hôteliers et de restaurateurs, le gouvernement promet de restaurer la liberté de commercer et de circuler, alors que de nombreux commerces se plaignent d'un important manque à gagner, voire de pertes liées aux casseurs.
"Je peux comprendre un certain ras-le-bol fiscal, mais..."
Un constat que confirme Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Medef. Il assure ce mardi matin dans Bourdin direct que les blocages mettent le secteur du commerce en difficulté dans une période cruciale pour l'économie.
"Les blocages posent un énorme problème à certaines entreprises, au commerce, à la restauration, peut-être demain à l'hôtellerie... Samedi 17 novembre c'était -35% pour les commerces dans une période qui est cruciale. Je demande d'abord aux manifestants, ce sont des salariés, je peux comprendre un certain ras-le-bol fiscal, mais ils sont en train de tuer l'emploi ou de risquer de tuer l'emploi."
Baisser les impôts sur le modèle de... Trump ?
Bruno Le Maire a détaillé six mesures pour répondre aux demandes des organisations professionnelles, le gouvernement envisageant également des autorisations supplémentaires d'ouverture le dimanche pour que les entreprises puissent rattraper le manque à gagner subi.
"Les entreprises qui souffrent ce sont les plus petites, les plus fragiles. La première chose qui risque de se passer c'est du chômage partiel ou des fins de CDD ou des fins d'intérim car le cash n'est pas là dans les entreprises. En réalité ces blocages vont coûter cher aux salariés indirectement."
Sa solution pour sortir de la crise et restaurer le pouvoir d'achat des Français est simple: "baisser les impôts et les dépenses publiques". Vaste programme.
"Je demanderai au président de la République que pour un euro supplémentaire de taxe écologique il y ait un euro de moins de taxe enlevé ailleurs", lance-t-il avant de prendre pour exemple... Donald Trump qui a ramené le chômage aux USA à son plus bas niveau depuis 1969 grâce notamment aux baisses de chômage.
"Il faut lancer le chantier de la baisse de la pression fiscale. On est arrivé à un niveau où ça mine la démocratie."