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Bonus Royal étendu aux utilitaires: Les véhicules d'avant 2001, il y a longtemps qu'ils ne roulent plus

Des policiers contrôlent le niveau de pollution d'un véhicule utilitaire, à Paris. (Photo d'illustration)

Des policiers contrôlent le niveau de pollution d'un véhicule utilitaire, à Paris. (Photo d'illustration) - François Guillot - AFP

La ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, a présenté ce samedi plusieurs mesures pour lutter contre la pollution, avec notamment une prime de 10.000 euros pour l'achat d'un véhicule utilitaire électrique en remplacement d'un utilitaire immatriculé avant 2001. "Une fausse bonne annonce", pour Patrick Liebus, président de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb).

Patrick Liebus, président de la Capeb, la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment. Il est couvreur, zingueur dans l’Ain.

"Ce que propose Ségolène Royal, ça pourrait paraître une bonne annonce, mais en fait ça n'en est pas une. Parce que les véhicules datant d'avant 2001, ça fait longtemps qu'ils ne sont plus en circulation. Donc la date de mise en œuvre de ce programme et les propositions qui sont faites ne correspondent pas. Si on ne rémunère que les véhicules d'avant 2001, il n'y aura pas beaucoup de primes qui seront distribuées. L'effet sera très réduit. Il faut aller sur des dates beaucoup plus proches.

D'autre part, il faut savoir que les utilitaires utilisés dans le secteur du bâtiment n'ont pas seulement la contrainte du transport de personnes, mais ont surtout la contrainte du transport de matériel. Du matériel volumineux et lourd. Et des véhicules électriques qui puissent transporter des personnes et du matériel avec une autonomie suffisante, je ne sais pas si ça existent sur le marché. D'autant que, si des primes nous sont accordées, nous préférons investir dans des véhicules de fabrication française.

"Pas sûr que les utilitaires qu'il nous faut existent"

Les artisans sont prêts à investir dans ces véhicules, mais il faut qu'ils aient une activité minimale et qu'ils aient de quoi investir, parce que ce sont quand même des véhicules qui sont très chers, en tout cas beaucoup plus couteux que des véhicules diesels ou essence dans cette catégorie.

Pour résumer, je dirais qu'il faut faire plus d'effort sur la date et vérifier que les industriels de l'automobile aient des véhicules qui correspondent à nos besoins".

P. Gril avec Claire Andrieux