"On est tous en galère": le porte-monnaie des Français continue de souffrir à la pompe

La saignée n'en finit pas ! En cette fin de vacances, de nombreux Français ont la mauvaise surprise en s'arrêtant à la pompe de voir que le plein d'essence coûte toujours plus cher. Le gazole a pris près de 16 centimes depuis le mois de juillet. Pour l'essence, à 1,7895 euro le litre en moyenne début juillet, on constate une hausse d'environ 13 centimes.
Et pas de coup de pouce de l'Etat en vue: la Première ministre Elisabeth Borne a assuré que, même si le pouvoir d'achat restait une priorité de l'exécutif, un nouveau "chèque carburant" n'était pas sur la table.
Covoiturage, passage à l'électrique...
Pour certains Français, c'est la goutte de trop. Ils envisagent de changer leurs habitudes. Johanna et James vivent à la campagne et font tous leurs déplacements en voiture. Récemment, Johanna a pris une décision radicale à cause de l'augmentation des prix: "J'ai dû arrêter de travailler. J'étais à 30 km du boulot donc j'allais juste au boulot pour payer le gazole...", assure-t-elle. James, lui, fait 150 km par jour avec sa camionnette, et ne voit pas d'autre alternative.
"Je ne pourrais pas faire ça en vélo donc on n'a pas de solution. C'est une question de survie, on est tous en galère", souffle-t-il.
Les hausses successives du prix de l'essence, ça pénalise aussi Dylan, qui fait Rouen-Paris chaque jour. Il est à 600-700 euros d'essence par mois et il envisage aussi de changer ses habitudes, songeant au covoiturage. "Financièrement, ce serait bénéfique", salue-t-il.
Vers un bonus écologique uniquement pour les voitures françaises et européennes
Pour Guénolé, c'est tout vu: face au yo-yo des prix, sa solution est de passer à l'électrique. Mais pour ça, il attend d'avoir un peu de trésorerie car le coût minimum d'une voiture électrique est de 20.000 euros sans le bonus écologique.
Invitée de RMC ce mardi, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a en revanche confirmé que le bonus écologique lié à la Dacia Spring, voiture d'entrée de gamme dans l'électrique, ne serait plus mis en oeuvre à partir du 1er janvier 2024 car c'est une voiture fabriquée en Chine.
"Le gouvernement a décidé et je mettrai en oeuvre avec Bruno Le Maire, une clause environnementale qui permettra de financer et d'accompagner les Français qui veulent passer à l'électrique avec des voitures électriques françaises et europeennes", explique-t-elle.