RMC Conso
Se déplacer

"Pass rail": pourquoi le projet de l’ancien gouvernement a été enterré

placeholder video
Patrice Vergriete, le nouveau ministre des Transports, va se contenter de lancer une expérimentation d’une tarification sociale pour les jeunes sur les TER et les Intercités, au lieu du plus coûteux "pass rail" qui avait été promis par son prédécesseur.

Le fameux "pass rail" promis par l’ancien ministre des Transports Clément Beaune est enterré. C'était pourtant une des mesures phares de l’ancien gouvernement, soutenue par l'Elysée. L’idée était de s’inspirer de ce qu’a fait l’Allemagne: permettre à tout le monde, quel que soit l’âge, toute l’année, de prendre en illimité les TER et Intercités partout en France, avec un forfait mensuel unique, facturé autour de 49 euros par mois. Le but étant d’encourager évidemment davantage l’utilisation du train. Un pass qui était promis pour l’été à venir.

Aujourd'hui, ce projet est enterré par le successeur de Clément Beaune, Patrice Vergriete, qui évoque une expérimentation d'un pass rail ciblé sur les jeunes et sur la période estivale sur les réseaux TER et Intercités. Il s'agirait en quelque sorte d'une tarification sociale pour les jeunes.

De l’info, du Sport, de l’humour et de la bonne humeur… Cette année, Charles Magnien, vous accompagnent de 5h à 6h30 lavec sa bande : Géraldine de Mori, Emmanuel Lechypre Alexandre Biggerstaff, Anthony Morel. Parmi les nouveautés  une première version de RMC s'engage avec vous et l'équipe de Amélie Rosique, une histoire PJ chaque jour et les indiscrets de la rédaction, sans oublier les chroniques humour d'Arnaud Demanche.
Manu conso : Pourquoi le Pass Rail a-t-il été enterré ? - 11/03
2:29

Trop cher et trop complexe

Pourquoi ce renoncement? Pour des raisons budgétaires, d’abord. Essentiellement supporté par les régions qui sont les autorités organisatrices des TER (et qui financent donc ces lignes), ce pass aurait mis encore plus à mal leurs finances déjà très tendues, puisqu'une partie des recettes disparaîtrait (200 millions d’euros pour les conseils régionaux, plus de 950 millions d’euros pour l’Île-de-France). En Allemagne, le coût (3 milliards d'euros par an) est supporté à 50% par l'Etat.

Pour des raisons de complexité, ensuite. Etant donné que chaque région gère ses TER de manière indépendante, il est ainsi très difficile de parvenir à une approche unique et homogène à travers un pass applicable sur tout le territoire. Enfin, pour des raisons d’efficacité aussi. En Allemagne, la sur-fréquentation a provoqué le bazar sur les lignes.

Emmanuel Lechypre