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Loi immigration: malgré ses menaces au moment du vote, Clément Beaune veut rester au gouvernement

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Le ministre des transports Clément Beaune, qui avait participé à début de fronde dans l'aile gauche de la majorité, prend la parole dans le journal Le Parisien. Et à l'aune d'un potentiel remaniement, il semble beaucoup moins revendicatif.

Y aura-t-il bientôt un remaniement? Cette question, on se la pose déjà depuis plusieurs jours sans que beaucoup de signaux ne se dégagent. Une source ministérielle disait mercredi soir à RMC que la situation internationale pourrait pousser à le décaler.

Il n'empêche que la question est revenue sur la table depuis l'adoption dans la douleur de la loi immigration portée par Gérald Darmanin, et qui, pour être votée, a été particulièrement droitisée, manière d'obtenir l'adhésion des députés LR.

Et justement, à ce moment-là, 6 ministres avaient dit qu'ils s'opposaient à cette loi ou avaient menacé de démissionner. Et finalement seulement un seul a franchi le cap, Aurélien Rousseau, alors ministre de la Santé.

Parmi ceux qui menaient la fronde dans l'aile gauche du gouvernement, Clément Beaune, le ministre délégué aux Transports. Dans une interview donnée à nos confrères du Parisien, il semble désormais beaucoup moins revendicatif.

Plus question de démissionner

Clément Beaune veut maintenant rester au gouvernement parce que, dit-il, la loi immigration a évolué "dans la bonne direction". Finit donc la fronde qu'il avait menée avec les autres ministres de l'aile gauche contre un texte qu'ils jugeaient trop droitier.

Même si le ministre des Transports dit assumer son opposition avant le vote et explique qu'il reste encore des combats à mener sur les cautions étudiantes et les APL notamment. Et ce, alors que le texte doit encore passer par le filtre du Conseil constitutionnel.

Quoi qu'il en soit, plus question donc pour lui de vouloir démissionner. "Beaune, il a une colonne vertébrale idéologique en chamallow", tacle un macroniste qui lui reproche de ne pas avoir serré les rangs quand il le fallait. "Macron doit sortir la boite à claque et le virer au prochain remaniement", enfonce même un autre élu Renaissance.

Cyprien Pézeril avec Guillaume Descours