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Révélations sur l'eau en bouteille: Cristaline dément avoir eu recours à des traitements interdits

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Ce mardi, Le Monde et Radio France révélaient qu'au moins un tiers de marques d'eau en bouteille ont recours à des traitements interdits pour filtrer leurs eaux. Cristaline, issue du groupe Alma cité dans cette enquête, dément être concernée.

Elle dément. Dans un communiqué publié ce jeudi, la société Cristaline a tenu à clamer son absence d'un vaste scandale sanitaire dévoilé mardi 30 janvier par Le Monde et Radio France.

Selon les deux médias, les marques du groupe Nestlé mais aussi du groupe Alma, dont Cristaline fait partie, produisant de l’eau en bouteille en France sont concernées par des pratiques de filtration normalement réservées à l'eau du robinet. Une pratique interdite pour ce qui concerne les eaux mises en bouteille. Cristaline se défend d'être comprise parmi les sociétés fautives.

Cristaline "pas mise en cause"

"La marque conteste catégoriquement l’existence de traitements non autorisés", peut-on lire dans le communiqué publié ce jeudi par Cristaline. C'est en ces mots que la marque d'eau en bouteille débute cette courte annonce.

"[Cristaline] n’est pas mise en cause dans le cadre des enquêtes en cours liées à des problèmes de contamination bactériologique ou chimique ou de mélange avec de l’eau du robinet", se défend la marque Française.

La société insiste sur la qualité "irréprochable et reconnue de tous" de son eau mais aussi une qualité "microbiologiquement saine, d’origine exclusivement souterraine, et protégée contre les risques de pollution conformément à la réglementation en vigueur. Les contrôles réalisés par les autorités sanitaires confirment que toutes les eaux produites par Sources ALMA sont conformes et que la sécurité sanitaire et alimentaire de ces eaux n'a jamais été remise en cause".

Une procédure judiciaire

C’est un signalement d’un salarié du groupe en décembre 2020 à la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) qui a conduit à l’ouverture d’une enquête et a permis d’identifier Alma et Nestlé comme client d’un fournisseur de filtres. Des missions ont ensuite été menées dans 32 usines de conditionnement d'eau par les Agences régionales de santé (ARS).

A la suite de ces annonces, l'association de défense des consommateurs Foodwatch a annoncé mardi son intention de porter plainte. "Il faut de toute urgence changer le système qui permet à ces scandales de se répéter avec le même schéma. La protection des consommateurs doit être une priorité de nos décideurs", a commenté Foodwatch.

Lilian Pouyaud