Voici le prix moyen de l'assurance habitation par région, payez-vous trop cher?

Les cambriolages, plus fréquents dans certaines régions, font grimper le prix d'un contrat multirisque habitation (illustration). - © Shutterstock / Photographee.eu
Un cambriolage, un dégât des eaux, un gel des canalisations, voire un incendie ou des inondations suite à un événement climatique extrême... Pour couvrir tous ces sinistres, vous avez forcément souscrit auprès d'un assureur un contrat multirisques habitation (MRH). L'assurance habitation est obligatoire.
Mais payez-vous ce contrat plus cher que la moyenne? Pour en avoir une idée, le comparateur d'assurances en ligne Selectra a publié son comparatif 2025 des tarifs d'assurance habitation, région par région.
Il en ressort de grandes disparités d'une région à l'autre. Si l'on prend le prix moyen mensuel, la Nouvelle-Aquitaine arrive en tête, avec 30,06 euros par mois. Soit bien plus qu'en Corse, région la moins chère avec un prix moyen mensuel de l'assurance habitation de 17,39 euros.
L'Île-de-France région la plus chère
Mais Selectra, qui a fait son étude à partir de 150.000 simulations effectuées via son comaparateur, juge que cet indicateur du prix moyen mensuel, s'il est le plus parlant, n'est pas le plus représentatif. En effet, il peut être biaisé par la taille des logements.
Il vaut mieux regarder le prix moyen de l'assurance habitation au mètre carré. On se rend alors compte que l'Île-de-France, qui était parmi les régions les moins chères en prix moyen mensuel (22,52 euros) est ici la plus chère. Comptez en moyenne 0,33 euro par mètre carré. Cela s'explique par le fait que dans cette région et en particulier à Paris, les gens vivent dans des logements plus petits.

Au classement des régions les plus chères par mètre carré, on retrouve juste derrière la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (0,32 euro) et la Nouvelle-Aquitaine (0,31 euro). La Bretagne et les Pays-de-la-Loire, avec respectivement 0,21 euro et 0,24 euro par mètre carré, sont les régions les moins chères pour l'assurance habitation.
Un taux de sinistralité élevé dans certaines régions
De tels écarts d'une région à l'autre s'expliquent simplement par le taux de sinistralité, plus ou moins important selon là où l'on vit.
"Les assureurs ajustent leurs tarifs en fonction de l’exposition aux risques, naturels ou humains… Et certaines régions cumulent les deux", explique Selectra.
Le comparateur cite deux principales menaces pouvant faire augmenter le prix d'une assurance habitation. Les catastrophes naturelles et les cambriolages.
Pour les premières, Selectra remarque que 82% des habitants de PACA et 69% de ceux d'Île-de-France ont déjà été touchés par un événement climatique majeur comme une sécheresse ou des inondations. En Bretagne, ce n'est le cas que pour 24% des habitants.
Pour ce qui est des cambriolages, les grandes villes à forte densité de population sont particulièrement exposées. Ainsi selon le comparateur, l'Île-de-France a enregistré en 2024 en moyenne 6,5 cambriolages pour 1.000 habitants. Contre 4,22 en Bourgogne-Franche-Comté.
Les régions de l'Ouest bientôt menacées?
L'Île-de-France a donc la particularité d'être exposée à ces deux grands types de menace. Ce qui explique en grande partie le fait qu'elle soit la région la plus chère. Mais Selectra souligne qu'à terme, les régions les moins chères pourraient subir une forte augmentation de leurs assurances habitation.
D'ici 2050, la France pourrait connaître une augmentation de 85% de sécheresses. Et de 64% d'inondations. Conséquence directe du dérèglement climatique.
Et d'après ces prévisions climatiques, la Bretagne serait en première ligne. Alors qu'elle est encore aujourd'hui plutôt épargnée, elle pourrait subir +161% de sécheresses à terme. La Normandie aussi est menacée: elle risque de subir +124% de sécheresses. Alors que ces régions sont aujourd'hui plutôt bon marché, elles risquent d'atteindre le niveau des autres...