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"C'est une arme anti-crise": le paiement en espèces rebondit

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Selon une étude des banques françaises, les sommes retirées au premier semestre 2023 ont augmenté de 5%. Une tendance qui s'explique parce que certains Français préfèrent payer en liquide plutôt qu’en carte bleue, car on maîtrise davantage ses dépenses.

Les Français retirent davantage au distributeur. Plus 5% pour les sommes retirées au premier semestre 2023 par rapport à l’an dernier, selon le groupement des banques françaises. Le nombre de passages au distributeur a quant à lui connu une hausse plus modeste de 1%.

Si les distributeurs de billets étaient déjà revenus à leur niveau d’avant-Covid, la remontée se poursuit. C’est la conséquence, nous disent les banques, de la crise du pouvoir d’achat et de l’inflation.

"On a un retour en grâce du cash pour une raison très simple, c'est que c'est une arme anti-crise. C'est le dispositif le mieux adapté pour contrôler son budget. Avec le cash, si je dis que je prends 27 euros, je n'irai pas au-delà. Alors que quand on est en dématérialisé, les petits euros, les petits centimes, on ne les voit pas passer", explique sur RMC Rodolphe Bonnasse, PDG du groupe Aristid Retail Technology et spécialiste de la grande distribution et de la consommation.

L'invité du jour : Rodolphe Bonnasse - 22/09
L'invité du jour : Rodolphe Bonnasse - 22/09
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Une maîtrise des dépenses qui séduit. Sur ce marché niçois, le paiement en liquide est obligatoire. Cela ne pose aucun souci aux clients, assure Mathieu, le primeur.

“On est toujours sur une clientèle de personnes âgées qui viennent régulièrement donc ils ont toujours leurs petits sous parce qu’ils aiment compter comme ça”, explique-t-il.

Plus de contrôle sur les dépenses

Payer ses courses en liquide, c’est ce que fait Célia. Cette trentenaire retire chaque mois exactement ce qu’elle veut dépenser et elle met cet argent dans des enveloppes par catégorie. Indispensable en période d’inflation.

“C’est plus palpable de voir exactement où part notre argent. Dans les magasins, on peut dégainer sa CB pour tout et n’importe quoi. Les petites choses qu’on achète comme ça pour se faire plaisir, ça fait des grosses sommes à la fin. Avec les espèces, je mesure mieux ce que je dépense”, appuie-t-elle.

Payer en carte, c’est également fini pour Josette. Depuis un an, cette retraitée niçoise provisionne les 75 euros qu’elle s’autorise à dépenser chaque semaine en nourriture. “Ça permet de bien situer ce qu’il y a de disponible pour nous, hormis les prélèvements. Ça permet d’enlever cette pression financière qui devient une obsession”, ajoute-t-elle.

Cette retraitée, qui touche une pension de 1.200 euros, évite ainsi de finir dans le rouge à la fin du mois.

Nicolas Ropert avec Martin Bourdin avec Guillaume Descours