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50.000 inscrits au leasing social pour 2024: quand les retardataires pourront-ils en bénéficier?

L'Etat a décidé de mettre fin à l'édition 2024 du "leasing social", dispositif permettant aux moins aisés d'accéder à une voiture électrique pour 100 euros par mois

L'Etat a décidé de mettre fin à l'édition 2024 du "leasing social", dispositif permettant aux moins aisés d'accéder à une voiture électrique pour 100 euros par mois - CHARLY TRIBALLEAU © 2019 AFP

Alors que le gouvernement vient de clôturer pour cette année le dispositif de leasing social qui permet aux moins aisés d'accéder à une voiture électrique pour 100 euros par mois, de nombreux Français n’ont pas eu le temps d’en faire la demande. Mais tout n'est pas encore perdu pour 2024.

Victime de son succès. Lancé par l'exécutif le 1er janvier dernier, le dispositif de leasing social a été interrompu pour 2024 ce mercredi par le gouvernement. En tout, ce sont près de 50.000 personnes disposant d’un revenu fiscal de référence par part inférieur à 15.400 euros qui ont pu en profiter. Cela représente seulement 1% des 4 à 5 millions de Français éligibles au leasing social, selon une information partagée par le cabinet de Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, à Capital.

Les retardataires n'ayant pas encore formulé leur demande pourront-ils encore bénéficier de ce dispositif en 2024? Invité sur Sud Radio, le ministre a promis une deuxième vague.

"Fin 2024 ou début 2025"

La première vague de leasing social a été plus plébiscitée que prévu. "On imaginait une première vague à 25.000", avoue Christophe Béchu, qui salue un réel "succès" du dispositif.

À la question "y aura-t-il une nouvelle vague de leasing social", posée par Jean-Jacques Bourdin, le ministre tente d'abord de rester assez évasif sur un potentiel retour de ce bonus, avant de céder. "Dans le cadre de sa campagne électorale, Emmanuel Macron a promis qu’il y aurait au moins 100.000 leasing de véhicules électriques, cette promesse sera tenue", assure-t-il.

"Je vous rappelle que notre objectif est de soutenir l’industrie française et européenne puisque seuls les véhicules produits en France et en Europe sont éligibles à ce leasing. On souhaite donc, avec les constructeurs, qu’une deuxième vague puisse se préparer", explique-t-il.

Les constructeurs, dont notamment Renault, préparent déjà cette nouvelle édition. "Il y aura de nouveaux modèles éligibles, comme la R5 de Renault", a déclaré le ministre. L'exécutif prévoit également de faire le bilan de cette première vague pour améliorer la prochaine.

Accélerer la fabrication pour répondre à la demande

Le leasing social a activement dynamisé les carnets de commandes des constructeurs. C'est sans doute le groupe franco-italo-américain Stellantis qui en a le plus profité puisque 24 de ses modèles sont éligibles. Il a enregistré près de 30.000 commandes à lui seul, selon une déclaration faite à l'AFP ce lundi. Le groupe Renault a également bénéficié d'une hausse considérable de ses ventes, notamment pour ses modèles Twingo e-tech et Mégane e-tech.

Mais selon le ministre de l’Industrie et de l’énergie, Roland Lescure, invité de l'émission Dimanche en politique, diffusée sur France 3, il est essentiel que les constructeurs accélèrent leur production pour pouvoir assurer plus de commandes.

"On n'a pas encore assez de produits fabriqués en France. Cela veut dire qu'il faut que les constructeurs français accélèrent la cadence ou s'engagent à le faire", assure-t-il.

Interrogé pour savoir si l'État était de nouveau prêt à financer "50.000 voitures", le ministre a répondu "on le fera, mais on le fera en s'assurant d'une cadence bien", car le but n'est pas d'électrifier le parc automobile français avec des voitures "made in China".

Sabrine Mimouni