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Fin du leasing social: "On a les véhicules, on aimerait satisfaire tout le monde" assure Stellantis

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En raison de la forte demande, le dispositif de "leasing social" pour 2024 a été mis en pause jusqu'à l'année prochaine. Une mesure qui coûte très cher en argent public.

Six semaines et puis s'en va. Le "leasing social" promis par Emmanuel Macron est victime de son succès. Le dispositif proposait aux foyers modestes une location avec option d'achat (LOA) à moins de 100 euros par mois pour les citadines électriques, et 150 euros pour les familiales (hors assurance et entretien), sans apport initial, et pour trois ans renouvelables une fois.

Le gouvernement avait tablé sur 20.000 commandes en 2024. Elles sont déjà à plus de 50.000, après 90.000 demandes. Et faute de budget, l'exécutif préfère mettre le dispositif en pause jusqu'à l'année prochaine, pour l'édition 2025, le décret mettant fin à cette offre devant être publié ce mardi.

L'État avait mis un quota car il finance fortement chaque location, à hauteur de 13.000 euros maximum, et les constructeurs font aussi un effort sur le montant des mensualités. Seuls les véhicules construits en Europe sont éligibles à ce bonus. Mais parmi les modèles soutenus, seuls les plus gros sont produits en France, comme la Renault Mégane ou l'Opel Mokka.

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Manu conso : Le "leasing social" dépassé par son succès - 13/02
2:17

Pour le ministre de l'Industrie et de l'Energie Roland Lescure, il y a aujourd'hui "une grande demande et on n'a pas encore assez de produits fabriqués en France". "Cela veut dire qu'il faut que les constructeurs français accélèrent la cadence ou s'engagent à le faire", a déclaré le ministre dimanche sur France 3.

"On a réagi avec agilité"

De quoi frustrer les constructeurs automobiles, qui assurent qu'ils pouvaient répondre à la demande. Tous se sont positionnés rapidement après l’annonce d’un tel dispositif. Et ils ont constaté, comme le gouvernement, un engouement fort et rapide depuis le début de l’année. Illustré, chez certains, par une augmentation du nombre de passages en concession.

Peu communiquent aujourd’hui sur le nombre de commandes. Stellantis (Peugeot, Citroën, Fiat, Opel...), par exemple, s’était engagé sur 20.000 véhicules. Et le groupe automobile pouvait même doubler ce nombre.

"On est passé de 20.000 à près de 30.000 dossiers et même bien au-delà. On a été capable de réagir avec beaucoup d'agilité. On a les véhicules donc on aimerait satisfaire tout le monde. Après, le gouvernement a fait ses choix", lance Sandrine Bouvier, responsable mobilité électrique chez Stellantis.

Pas un problème de production pour les constructeurs donc, plutôt un problème de budget pour l’Etat. La facture initiale de 300 millions d’euros sera en effet certainement au moins doublée.

Vincent Chevalier avec J.A.