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Frais cachés, fausses réductions... Attention aux arnaques en ligne durant le Black Friday

Un homme fait des achats en ligne. (Illustration)

Un homme fait des achats en ligne. (Illustration) - Pixabay

Le Black Friday est l'une des bonnes occasions de l'année pour faire ses achats de Noël. Alors que des sites marchands s'y mettent aussi depuis quelques jours déjà, la menace des arnaques et des pièges plane elle aussi. Voici comment les éviter.

Pour faire de bonnes affaires, il va falloir être vigilant. Le Black Friday, une journée de réductions idéale pour faire ses achats avant les fêtes de fin d'année, se déroule ce vendredi 29 novembre en boutique et en ligne. Ce rendez-vous commercial, qui prend l'apparence de soldes mais s'en distingue, est l'occasion pour certains commerçants peu scrupuleux de profiter des consommateurs.

"Pendant les périodes commerciales intenses, telles que le Black Friday, les sites frauduleux fleurissent dans l’espoir de ferrer quelques clients mal informés", prévient la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes).

L'organisme gouvernemental émet une liste de conseils pour déjouer ces pièges sur les sites de e-commerce.

Une question de vigilance

· Les fausses réductions

Le principe du Black Friday repose sur la réduction d'un prix et la réalisation d'économies. Une idée simple et connue de tous. Mais, qui peut tout de même être utilisée sur le dos des consommateurs, au profit des commerçants.

"Les annonces de réduction de prix doivent être accompagnées d’un prix de référence correspondant au prix le plus bas pratiqué par le professionnel au cours des trente derniers jours", explique la DGCCRF.

Attention à ne pas confondre avec le prix "conseillé" par le fournisseur ou le prix de concurrents, parfois affichés à titre de comparaison. Une autre technique consiste à afficher en page d’accueil -20 ou -50% sur l'ensemble des références, alors que la réduction ne concerne qu’un nombre très limité d’articles.

· Les promotions faussement limitées

Les annonces promotionnelles autour du Black Friday sont nombreuses: stock limité, offre de lancement, livraison offerte pour les cinquante premiers clients... Certains sites vont même jusqu'à afficher un compte à rebours, provoquant ainsi un sentiment d’urgence chez le consommateur.

Objectif: augmenter la désirabilité du produit et pousser à l'achat sans prendre le temps de comparer.

Pour la DGCCRF, il peut s’agir d’une pratique frauduleuse, si les informations sur lesquelles s’appuient cette promotion sont fausses. "Ne vous laissez pas presser et manipuler, prenez le temps de réfléchir à votre achat et de comparer les offres et les prix", conseille l'organisme.

· Les abonnements ou frais cachés

Certains professionnels profitent de l’attention, déjà sur-sollicitée, des consommateurs dans un contexte d’achat en ligne rapide pour ajouter de façon plus ou moins cachée des frais ou des abonnements dans leur panier. On appelle cela des frais cachés. Pour éviter cette embrouille, il faut donc prendre le temps de vérifier son panier avant le paiement pour s'assurer de ne payer pour aucune prestation ou produit non désiré.

· Les politiques de retour complexes

En France, les consommateurs disposent, pour la plupart des produits, d’un délai de 14 jours à compter de la livraison pour changer d’avis sur un achat effectué en ligne. Il s'agit du droit de rétractation. Et ce, qu'importe le statut du produit (soldé, déstocké, d'occasion...).

Dans ce délai, le professionnel ne peut pas refuser la reprise du produit et son remboursement. Si le professionnel a indiqué ne pas les prendre à sa charge, des frais de retour restent quand même à la charge du consommateur.

Repérer les sites frauduleux et les dénoncer

Il existe des moyens de vérifier le sérieux du site sur lequel vous vous apprêtez à faire votre shopping. À commencer par les mentions obligatoires: mentions légales, identité du vendeur, raison sociale... Si ces données ne sont pas mentionnées sur le site, il faut fuir.

Gare aussi aux sites de dropshipping qui permettent aux gestionnaires de vendre sans avoir de stock, tout en laissant le soin à leurs fournisseurs d’expédier la commande. "La pratique n’est pas interdite, mais vous risquez d’avoir du mal à vous faire entendre en cas de retard de livraison", remarque la DGCCRF.

Si un litige avec un professionnel a lieu, les consommateurs peuvent se référer à SignalConso pour effectuer un signalement et obtenir des conseils. Il est aussi possible de contacter RéponseConso, la plateforme téléphonique de la DGCCRF, par téléphone au 0809.540.550.

Lilian Pouyaud