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Fournitures scolaires, sport, transport: quelles aides pour les familles à la rentrée?

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L’allocation de rentrée scolaire est versée aujourd'hui. L'aide, de plus de 400 euros par enfant, est jugée trop généreuse par certains. Mais d'autres aides existent également pour les familles précaires.

L’allocation de rentrée scolaire est versée aujourd'hui, mardi 20 août. Créée en 1974, l’allocation de rentrée scolaire, ou ARS, vise à aider les familles précaires à acheter les fournitures scolaires de leurs enfants, lors de chaque rentrée scolaire. En 2023, 3 millions de ménages bénéficiaient de l’ARS, sous condition de revenus.

Sont concernées les familles qui déclarent moins de 27.141 € pour 1 enfant, moins de 33.404 € pour 2 enfants, 39.667 € pour 3 enfants et 45.930 € pour 4 enfants. Pour tout enfant supplémentaire, il faut rajouter 6 263 € sur le plafond du revenu annuel.

Son montant dépend lui aussi de l’âge de l’enfant. De 416€ pour les moins de 10 ans, l’ARS peut monter à 454€ pour un enfant âgé entre 15 et 18 ans. Pour l’obtenir, il suffit simplement de s’inscrire sur le site de la CAF et de faire une déclaration sur l’honneur. L’ARS sera ensuite versé automatiquement.

Mais l’allocation de rentrée scolaire n’est pas la seule aide que peuvent obtenir les familles avant la rentrée scolaire.

D'autres aides

On peut notamment citer le pass’sport, une aide de 50€ pour l’inscription dans un club de sport aux enfants mineurs bénéficiaires de l’allocation de rentrée scolaire et aux étudiants boursiers, jusqu’à l’âge de 28 ans.

On peut aussi citer l’aide à la mobilité Parcoursup de 500€ pour tous les étudiants ayant bénéficié d’une bourse lorsqu’ils étaient lycéens et qui sont inscrits dans une académie différente que leur lieu de résidence.

Ou encore l’allocation de soutien familial, à destination des familles monoparentales qui ne touchent pas de pension alimentaire. L’allocation est de 195 € par mois et par enfant. Elle est l’aide la moins demandée, avec des taux de non-recours supérieurs à 50 % en 2023.

En moyenne, le taux de non-recours serait compris entre 30 et 40 %. Autrement dit, entre 30 et 40 % des familles ne demanderaient pas une aide à laquelle ils ont droit.

Trop aidé?

Des aides particulièrement généreuses, qui ont fait débat sur le plateau. Dominique, fonctionnaire territorial, témoigne : "Honnêtement, chaque année, on se disait 'on ne va jamais réussir à tout dépenser, il va en rester'", avoue-t-il.

"J'ai l'impression de trop percevoir (...) 400 euros multipliés par 3 gamins, même en changeant tous les cartables et les stylos, c'est impossible à dépenser", ajoute-t-il.

Jérémy, chauffeur dans l'Isère, est d'accord. Il aimerait aussi que ces aides ne soient pas utilisées "pour faire n'importe quoi" et que cela soit "vraiment pour les fournitures scolaires, et pas pour un écran plat".

"Quand vous faites des gamins, c'est que vous avez la capacité de les assumer, sinon vous évitez d'en faire", conclue Dominique, qui préférerait que les études supérieures soient en revanche plus soutenues financièrement.

LAM et Pierre Rondeau