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Vente en ligne: comment reconnaître des sneakers de contrefaçon

Selon la plateforme de ventes en ligne StockX, les adidas Yeezy Boost 350 sont les baskets les plus imitées du marché.

Selon la plateforme de ventes en ligne StockX, les adidas Yeezy Boost 350 sont les baskets les plus imitées du marché. - Unsplash / Illustration

Les contrefaçons de chaussures de sport ont le vent en poupe et sont de plus en plus nombreuses. Des acteurs du marché alertent sur la prolifération de fausses paires, notamment sur le marché de la revente en ligne. Mais comment se protéger contre le faux?

Tout le monde en possède au moins une paire. Les sneakers, ou chaussures de sport, sont désormais un incontournable mode et certains modèles ont fait la renommée du genre. Mais ces paires, souvent vendues à des prix à trois chiffres, sont aussi victimes de contrefaçon. En 2023, le modèle Yeezy Boost 350 de la marque Adidas a remporté le prix de la paire la plus copiée dans le monde. Selon la plateforme de revente en ligne StockX, ce modèle est suivi de près par les Adidas Campus et la Jordan 4 Retro Black Cat, de Nike.

Et ces contrefaçons ne sont pas des cas isolés, selon la Chambre de commerce des États-Unis, ce marché représente 500 milliards de dollars par an. La France n'est pas en reste puisqu'en 2023, plus de 20 millions de contrefaçons ont été retirées du marché après des saisies. Une donnée deux fois plus importante que l'année précédente.

Un marché du faux en hausse

Selon un sondage IFOP mené avec l'Institut National de la Propriété Industrielle (INPI), 37% des 15/18 ans en France, ont déjà acheté une contrefaçon en pensant que le produit était authentique.

"D'un phénomène de mode lorsque des vacanciers portaient fièrement du faux acheté à l'étranger, la contrefaçon s'est industrialisée et représente désormais un marché extrêmement important en France, présente à la fois dans des points de vente physique, mais aussi en ligne", explique à RMC Conso Régis Messali, directeur général de l'Unifab, l'union des fabricants.

Pour le membre de l'Unifab, la hausse des contrefaçons trouve aussi sa hausse dans le fait que certaines marques jouent sur des productions de paires rares en petite quantité. Une manière de justifier des prix élevés et de déclencher un comportement d'achat. Mais des clients se retrouvent forcément lésés et se tournent vers la revente, où la contrefaçon fleurit.

Sur les plateformes de reventes en ligne (Vinted, Ebay, Le Bon Coin...), chaque site y va de ses conseils pour lutter contre la contrefaçon: demander des photos, des preuves d'achat, se fier aux avis du vendeur, rester sur un site sécurisé... Mais le faux reste dur à endiguer. Lorsque le prix semble trop bas et l'annonce trop belle selon la rareté de la paire, c'est généralement que la contrefaçon est avérée.

Une fois la paire achetée

C'est seulement une fois la paire en main qu'il sera possible à l'acheteur de dire si, oui ou non, ses sneakers sont des fausses. En ligne, les conseils de "sneakers addicts" (addicts aux chaussures de sport, en anglais) pour authentifier une véritable paire sont nombreux et relèvent souvent de détails, comme l'explique GQ.

  • La boîte est le premier élément à scruter. Selon une experte en authentification citée par le magazine, les couleurs et les motifs imprimés sur les boîtes sont parmi les éléments "les plus difficiles à copier".
  • L'odeur d'une basket neuve n'a pas d'égal, à en croire les experts. Chaque chaussure étant construite avec des matériaux spécifiques, une fausse assemblée avec des matériaux de qualité souvent moindre n'aura pas la même odeur.
  • Les détails, comme les couleurs, la manière dont la semelle est collée ou encore les coutures sont des bons éléments à comparer à un modèle "authentique".
  • Faire appel aux experts. Les groupes et les boutiques d'experts ne manquent pas dans le monde de la sneakers.

Si plusieurs conseils pour authentifier une paire de chaussures achetée hors du circuit officiel existent, le risque de tomber sur une contrefaçon est toujours présent. Quant à l'option de se tourner vers le vendeur officiel en boutique, l'acheteur risque gros.

"Toute contrefaçon étant illégale, si un consommateur se présente en boutique officielle avec une fausse paire pour la faire identifier, ce dernier peut repartir sans. Le fabricant étant en droit de la garder", informe Régis Messali.

Lilian Pouyaud