Agirc-Arrco: déception pour ceux qui espéraient une revalorisation de leur pension en novembre

Les retraites complémentaires Agric-Arrco sont assises sur une cagnotte très convoitée. - Lionel BONAVENTURE / AFP
Coup de tonnerre pour de nombreux retraités. Alors que les quelque 14 millions d'anciens salariés du privé bénéficiant d'une retraite complémentaire devaient voir cette pension revalorisée au 1er novembre, ce ne sera finalement pas le cas.
L'Agirc-Arrco, l'organisme qui verse ces pensions et est géré conjointement par le patronat et les syndicats, organisait une réunion de ce conseil d'administration ce vendredi 17 octobre. Au cours de celle-ci le montant de la revalorisation devait être déterminé. Toutefois, ces négociations se sont soldées par un échec, annonce l'Agirc-Arrco dans un communiqué que RMC Conso s'est procuré.
"Ce 17 octobre, faute d’accord entre les représentants des organisations patronales et syndicales qui le composent, les retraites complémentaires Agirc-Arrco ne seront pas revalorisées au 1er novembre 2025", annonce le régime de retraite complémentaire sans donner davantage de précisions.
La revalorisation aurait pu être de 1%
C'est un coup dur pour les retraités concernés. Et qui pouvaient normalement s'attendre à une revalorisation d'au maximum 1%.
En effet habituellement, l'Agirc-Arrco s'appuie sur le chiffre de l'inflation (hors tabac) retenue au mois de septembre de l'année en cours pour établir le montant de la hausse. Cette inflation a récemment été dévoilée par l'Insee: 1%. La revalorisation aurait donc pu être de ce taux, après avoir été de +5,2% en 2022, +4,9% en 2023 et +1,6% en 2024.
Toutefois, il est de coutume d'appliquer à ce taux ce que l'on appelle un "facteur de soutenabilité", c'est-à-dire une minoration de la hausse pour préserver les réserves du régime. Là est le point sensible, qui a causé de vifs débats lors de cette réunion du 17 octobre.
Dans un article, Le Parisien rapporte que d'un côté les syndicats ont réclamé une revalorisation au maximum possible, à savoir 1%. Au motif que le gel des pensions de retraite, pour l’instant prévu dans le budget 2026, nécessitait une augmentation des complémentaires en guise de coup de pouce.
La suspension de la réforme des retraites en cause?
Les défenseurs d'une telle augmentation arguaient par ailleurs que la trésorerie de l'Agirc-Arrco est particulièrement dans le vert.
Mais les organisations patronales n'ont pas vu les choses de cet œil. La suspension de la réforme des retraites, actée par le gouvernement cette semaine, leur fait craindre un dérapage de ces finances jusqu'alors saines. Le patronat ne voulait donc pas que la revalorisation excède 0,2%, rapporte encore Le Parisien.
Finalement donc, ce ne sera ni 0,2%, ni 1%. Deux votes ont pourtant eu lieu lors de la réunion, mais n'ont pas été concluants. Les négociations ont échoué et n'ont pas permis de déboucher sur un accord. Au grand désarroi des retraités qui espéraient cette revalorisation.