"Je n’avais jamais imaginé quitter Paris": l'exode des Parisiens à cause de l'explosion du prix de l'immobilier

- - RMC
À Paris, le mètre carré coûte désormais en moyenne plus de 10.000 euros. Un seuil encore jamais atteint dans la capitale. C'est l'Insee et les notaires qui officialisent ce chiffre ce jeudi. Depuis plusieurs années, les prix de l'immobilier parisien flambent. Il y a dix ans, un mètre carré parisien valait en moyenne 6000 euros.
Capucine est mère de trois enfants. Malgré ses envies de rester à Paris, elle a été contrainte de quitter la capitale.
"Je n’avais jamais imaginé quitter Paris. Et puis finalement on a quitté la capitale avec mon mari parce qu’avec trois enfants et la volonté d’avoir un peu d’espace, on n’avait pas la capacité d’acheter à Paris", explique-t-elle.
Comme celle de Capucine de très nombreuses familles sont poussées au-delà du périphérique. C'est ce que constate Michel Lèchenault responsable éditorial du groupe Se Loger. "Vous avez un prix moyen pour un T3 qui est de 815.000 euros. Alors ils font sortir une telle somme d’argent et une famille qui veut vraiment rester à Paris va louer. Et ça les investisseurs l’ont bien compris et donc ils achètent pour mettre en location", explique-t-il.
Baisse du nombre d'habitants
Des locations à l'année et surtout des locations saisonnières du type Airbnb. C'est ce qui révolte le maire écologiste du deuxième arrondissement de Paris Jacques Boutault. Il a perdu 10% de sa population en quatre ans.
"Je suis absolument désolé de voir ses familles partir. Le deuxième arrondissement est le centre de Paris. C’était un village, avec des familles, des enfants. Et on va vers un centre de Paris dédié à l’hyper-tourisme. Ça devient une véritable hémorragie des familles. Il est temps de beaucoup mieux réglementer ces locations meublées saisonnières. En plus ça fait monter les prix donc ceux qui voudraient arriver ne peuvent plus se loger", indique le maire.
Preuve que beaucoup de familles sont parties, lors de cette rentrée scolaire à Paris, il y avait 1400 élèves de moins par rapport à l'an dernier.