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La bataille des retraites vue depuis un bar de village

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Dans ce bar, les avis sont partagés entre ceux qui estiment que les grèves ne sont pas justifiées et les autres qui estiment que le gouvernement fera, comme d'habitude, trinquer les pauvres.

Que pense-t-on de la réforme des retraites au-delà du périphérique ? C'est le thème du dernier épisode de notre série "dans la bataille des retraites". Milieu de matinée dans ce petit bar de village à Chantecoq dans le Loiret, la télévision est allumée. À la Une : "Pas de trêve contre le projet de réforme des retraites". 

Pour Denis, le patron, il y a bien d’autres sujets de préoccupation. "Des choses de la vie, du quotidien, des impôts et taxes qui augmentent, de carburant, des transports, de la perte de certaines administrations", détaille-t-il. 

Au comptoir, le mouvement de contestation qui entre dans sa quatrième semaine commence à s'agacer. "À l'époque, c'était 65 ans la retraite et personne ne disait rien. Maintenant les jeunes travaillent de moins en moins tôt et ils veulent arrêter de plus en plus tôt alors bon...", estime Jean-Pierre. 

"Je trouve que c'est un peu abusif. Les gens se plaignent un peu trop. Il faut arriver à faire quelque chose pour les retraites. Dès qu'il y en a un qui veut faire quelque chose et ben paf, il est barré tout de suite. Je suis contre ces manifestations », affirme Roger. 

"Je pense à ceux qui sont en ville"

Une réforme, c'est ce que souhaite aussi, derrière lui, un autre retraité. "Et pas empoisonner la vie de tout le monde pas la mienne parce que je suis à la campagne, mais je pense à ceux qui sont en ville, et qui n'ont pas de moyens de transport ça leur créé des problèmes d'argent. Donc une grève comme ça, ça coûte très cher pour pas grand-chose", estime ce retraité de 82 ans. 

D'autres clients sont plus résignés : "Nous ce qu’on va dire ça ne sert à rien. Les plus riches devraient normalement faire des sacrifices aussi, mais bon, ce sont toujours les pauvres qui prennent", indique une des clientes. 

Et ainsi, on est unanime, la réforme des retraites comme tout ce qui se décide "dans la capitale" passera en force.

Marie Monier avec Guillaume Descours