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Le bonus à l'achat d'une voiture électrique bientôt raboté de plusieurs milliers d'euros

Image d'illustration.

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Le bonus écologique, une aide financière attribuée par l'État aux acheteurs de véhicules électriques neufs, va baisser de plusieurs milliers d'euros dès la publication du décret au Journal Officiel.

Durcissement des critères. Le bonus à l’achat d’une voiture électrique, mis en place en janvier 2023, pour encourager les Français à se diriger vers des voitures plus respectueuses de l’environnement, va être drastiquement raboté dans les prochains jours, voire les prochaines heures. Une partie des Français pouvait jusqu'ici prétendre à une aide allant jusqu’à 7.000 euros.

"L'aide maximale sera de 4.000 euros (contre 7.000 actuellement, NDLR) et ensuite, il y aura un effet dégressif en fonction de votre niveau de revenus", a affirmé sur France Info la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon, confirmant ainsi une information des Échos

Cette décision s’inscrit dans un contexte budgétaire "extrêmement contraint", selon la porte-parole, qui affirme que le décret sera publié au Journal officiel "dans les heures à venir" avec "un effet immédiat", a-t-elle ajouté. 

Une perte de 3.000 euros pour les plus modestes

Pour les ménages les moins fortunés, dont le revenu fiscal par part est en dessous de 15.400 euros, le bonus passera de 7.000 à 4.000 euros. Soit une perte de 3.000 euros. L’aide attribuée aux foyers dont le revenu est dit "intermédiaire", sera de 3.000 euros, celle accordée aux plus aisés passera quant à elle à 2.000 euros. 

"La France fait le choix de maintenir une aide alors que d'autres pays européens, notamment l'Allemagne, ont décidé de supprimer ces aides", a avancé le ministre délégué chargé des Transports, François Durovray sur RMC.

Le bonus de 900 euros accordé aux quadricycles électriques, comme la Citroën Ami, sera également supprimé. En outre, les utilitaires électriques ne bénéficieront plus d'aucune aide, ce qui pourrait avoir un impact sur les gestionnaires de flottes et les petites entreprises.

Une mesure pour soutenir "l’industrie automobile"

"On le fait parce qu'effectivement, on considère qu'il y a besoin d'un soutien pour l'industrie automobile et parce qu'il y a besoin d'un soutien en particulier pour aller vers l'électrification", a expliqué le ministre délégué chargé des Transports. 

Mais cette décision pourrait avoir un tout autre effet et favoriser la concurrence étrangère. Par ailleurs, ce rabotage est déploré par l’Association nationale pour le développement de la mobilité électrique (Avere). Interrogé au micro de France Info, son délégué général, Clément Molizon, regrette des baisses qui "n’interviennent pas au meilleur moment" en raison de la stagnation des ventes de véhicules électriques. 

Sabrine Mimouni