Les ventes de bières, vins et spiritueux sans alcool en forte hausse

C’est une tendance qui a marqué les fêtes: le succès des bières, vins et spiritueux sans alcool. Alors que la consommation d’alcool stagne voire recule année après année, les versions sobres des cocktails, vins, spiritueux et bières affichent eux une croissance annuelle de 10 à 12%, selon une étude de Businessscoot. Selon le panéliste NielsenIQ, les ventes de bières sans alcool devraient approcher 210 millions d'euros en 2023, six fois plus qu’il y a dix ans.
Le marché des vins et spiritueux sans alcool, qui avait patiné pendant la crise sanitaire, est donc reparti à la hausse. Certaines enseignes ont décidé d’augmenter de 60% leurs surfaces dédiées à ces boissons, et c’est une tendance mondiale.
Une nouvelle clientèle
Comment s’explique cet engouement? Ces boissons séduisent d’abord une clientèle qui souhaite réduire sa consommation d'alcool, sans renoncer à la convivialité associée souvent aux boissons alcoolisées.
Elles attirent également une clientèle nouvelle, qui ne consomme pas d'alcool habituellement. Curieusement, la France, premier producteur et premier consommateur de vin dans le monde, est en tête de la demande de vin sans alcool avec l'Allemagne, la Finlande et les Pays-Bas.
Et puis, c’est une nouvelle offre qui a considérablement évolué ces dernières années. C’est vrai pour les bières: tous les géants du secteur proposent désormais des versions 0,0% de leurs principales marques.
Pour les vins et spiritueux sans alcool, l'offre est bien plus réduite. On ne trouve encore que quelques références de vin rouge, blanc, rosé ou effervescent sans alcool, de même pour le gin ou le rhum, et elles sont rarement distribuées en supermarché. Par ailleurs, ce sont souvent de nouvelles marques (inconnues des consommateurs) qui proposent des vins et spiritueux sans alcool, à la différence de la bière.