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"On ne trouve personne": le soleil persiste, la restauration manque de saisonniers

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Il fait encore beau et chaud en ce début du mois d'octobre. Alors forcément, nombreux sont ceux qui veulent aller profiter du soleil en terrasse. Sauf que pour les restaurateurs, cet afflux de clientèle n'est pas gérable et trouver des saisonniers à cette période n'est pas évident.

Soleil et chaleur encore au programme pour un deuxième week-end consécutif. Des températures exceptionnelles sont prévues en cette arrière-saison qui se prolonge. Et ce beau temps donne forcément envie d'aller en terrasse, mais les restaurateurs ont du mal à assumer cet afflux de clients.

Dans le quart nord-ouest de la France, pris de court, car peu habitué à ces températures au mois d'octobre, les saisonniers sont absents.

Ces derniers jours, pour la gestion de son restaurant à Veules-les-Roses (Normandie), c’est “à l’arrache” dit Frédéric Cauchye. Les saisonniers ayant fini leur contrat, ce patron cherche des extras.

“Je cherche sur les réseaux sociaux, sur internet… mais on ne trouve personne”, regrette-t-il.

Seule solution trouvée, employer sa fille de 16 ans et un de ses camarades de lycée qui est lui novice. “Il fera un peu plus la plonge, il fera ce qu’il peut”, résume-t-il.

Affluence des beaux jours aussi à Camaret, en Bretagne, chez Cindy et Erwan Bertin, mais sans saisonniers pour les épauler. “On est 12 et on fait 15 heures par jour. Samedi dernier, quand j'ai fini, il était une heure du matin”, assure Cindy.

25% des établissement en difficulté dans les Hauts-de-France

Pas de personnel en extra, ça veut dire refuser des clients. “Moi en salle, je ne peux pas me dédoubler, donc les gens l’entendent et le comprennent. On fait ce qu’on sait faire, dans la limite de ce qu’on peut faire”, appuie-t-elle.

Dans les Hauts-de-France, 25% des établissements sont en difficulté selon Pierre Nouchi, président régional de l'UMIH l'union des métiers de l'hôtellerie et de la restauration.

“Il y a des établissements qui avaient envie de continuer avec le beau temps, mais qui n’ont pas trouvé de personnel pour travailler. Donc ils ont été obligés, ou de réduire, ou de fermer”, détaille-t-il.

L'UMIH précise que dans d'autres régions des contrats de saisonniers ont été prolongés. Des étudiants rappelés pour travailler le week-end, car désormais la saison estivale s'étire jusqu'à la Toussaint.

Amandine Réaux avec Guillaume Descours