Réforme du marché de l’électricité: l'UFC-Que Choisir et la CLCV craignent une hausse sur la facture

Les deux associations ont publié un communiqué ce mardi. (Ilustration) - Pixabay
Une incertitude pour les consommateurs. Ce mardi, la CLCV et l'UFC-Que Choisir se sont émus dans un communiqué commun des décisions gouvernementales concernant le projet de loi de finances pour 2025, dont l'éventualité d'une adoption par 49.3 est étudiée.
Dans le détail, les acteurs associatifs regrettent que le sujet de la future régulation du marché de l'électricité ne soit pas un sujet à part entière. Conséquences: une hausse des prix de l'énergie pour les consommateurs. Explications.
Selon la CLCV et l'UFC, la réforme du marché de l'électricité doit être un projet de loi dédié. Dans leur communiqué, les deux entités justifient leur volonté de voir un "véritable débat parlementaire", mais aussi la possibilité d'être intégrées aux discussions.
"Alors que nos associations demandent depuis de nombreuses années que l’élaboration du nouveau cadre régulatoire se fasse de manière concertée avec toutes les parties prenantes en totale transparence, elles ont été écartées de tout échange sur le sujet pour laisser le soin à l’État et à EDF de le négocier ensemble dans l’ombre la plus totale", peut-on lire.
Pour la CLCV et l'UFC, traiter la réforme du marché de l'électricité de concert avec le Gouvernement aurait un impact "majeur et durable" sur les factures des consommateurs.
Le maintien du tarif réglementé demandé
En intégrant le projet de réforme dans le projet de loi de finances pour 2025, le Gouvernement réitère la politique menée par son prédécesseur. C'est en substance ce que pointent du doigt les deux signataires du communiqué. "La CLCV et l’UFC-Que Choisir avaient mis en lumière les graves conséquences inflationnistes qu’emporterait une telle révision de la régulation", ajoutent les organismes.
Alors que les hausses de la fiscalité sur l'électricité laissent présager une hausse de la TIFCE (Taxe intérieure sur la consommation finale d'électricité) de près de 50% et un passage de la TVA de 5,5% à 20% sur l'abonnement, la conséquence directe se sentirait sur la facture des consommateurs dès les premiers mois de 2025.
"[Ces derniers] sont plus que jamais en droit d’exiger que le prix de l’électricité en France soit basé sur les coûts de production domestiques de l’électricité (en particulier ceux de la production nucléaire et hydroélectrique) et non pas sur celui des marchés de gros", annoncent la CLCV et l'UFC.
De concert, les deux organisations réclament le maintien du tarif réglementé, "seule offre réellement encadrée par les pouvoirs publics".