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Origine France: près de 2.000 établissements contrôlés et 683 anomalies détectées par la DGCCRF

2.000 établissements ont été contrôlés par la DGCCR.

2.000 établissements ont été contrôlés par la DGCCR. - PHILIPPE DESMAZES © 2019 AFP

Depuis le début de l’année, près de 2.000 établissements ont été contrôlés par la DGCCRF concernant l’origine française des produits qu’ils commercialisent. L’autorité a constaté 683 anomalies, selon le ministre de l’Économie Bruno Le Maire.

Les contrôles continuent. Face au mouvement de protestation des agriculteurs, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a annoncé en février dernier la mise en place de “10.000 contrôles" sur les produits affichant une origine française.

Un nouveau bilan de ces inspections a été partagé par le ministre sur son compte X. Il affirme que la Direction générale de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF), autorité en charge des contrôles, a relevé 683 établissements en anomalie.

413 avertissements, 130 mises en conformité

"Près de 2.000 contrôles ont déjà été réalisés à tous les stades de la commercialisation: 683 établissements sont en anomalies" et les contrôles ont porté "sur l'ensemble des produits alimentaires bruts et frais notamment des secteurs des fruits et légumes, des produits carnés et des boissons alcoolisées", avancent ce mercredi le ministre de l'Économie Bruno Le Maire et Olivia Grégoire, la ministre déléguée aux Entreprises.

Par ailleurs, près de “413 avertissements vont être adressés aux établissements dont les non-conformités relèvent d’une méconnaissance de la réglementation”, a expliqué Bruno Le Maire. Concernant les manquements les plus graves, près de "130 demandes de mise en conformité" seront envoyées.

Les anomalies les plus graves qui concernent 151 établissements ont mené la DGCCRF a lancé des “procédures de sanctions pénales et administratives” qui seront transmises à la justice".

Des melons, des cèpes, du vin…

Dans une interview accordée à TF1, le locataire de Bercy n’a pas hésité à donner quelques exemples d’anomalies concernant l’origine.

"Des melons venus d'Espagne qui étaient étiquetés origine France", "une société viticole qui importait du vin venu d'Espagne, le rendait ensuite effervescent et le vendait comme vin pétillant origine France" et "des cèpes originaires de Roumanie qui ont été étiquetés par un producteur du Périgord comme d'origine France", a énuméré le ministre.

Il a également profité de son bilan pour rappeler que la “francisation”, autrement dit le fait “d’annoncer une origine française pour un produit tel que les fruits et légumes, la viande, qui ne l’est pas”, ”constitue une pratique commerciale trompeuse, sanctionnable jusqu’à 2 ans de prison et 300.000 euros d’amende pour les personnes physiques et jusqu’à 10 % du chiffre d’affaires pour les personnes morales”.

Sabrine Mimouni