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Pouvoir d'achat: 39% des Français préféreraient être payés plusieurs fois dans le mois

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Selon un sondage Opinion Way, certains Français estiment qu'être payé plusieurs fois dans le mois, plutôt que toucher l'intégralité de leur salaire en fin de mois, leur permettrait de mieux gérer leur budget.

En pleine campagne présidentielle, la préoccupation première des Français reste la question du pouvoir d’achat. Selon un sondage Opinion Way réalisé pour Rosaly, 39% des Français affirment qu’ils s’en sortiraient mieux s’ils étaient payés tous les 15 jours, et pas une seule fois à la fin du mois.

C’est notamment le cas de Thomas et Baptiste, la vingtaine, qui aimeraient bien toucher leur salaire plusieurs fois par mois. “Si on a l’argent une fois par semaine, on voit ce qu’on dépense alors qu’une fois par mois, c’est parfois plus difficile de suivre”, expliquent-ils.

En France, la pratique ne concerne aujourd'hui que les travailleurs temporaires et les intermittents, ou encore les livreurs qui sont payés chaque semaine. Detlay en a fait l'expérience et il n'en garde pas un très bon souvenir.

“Tu ne peux pas payer ton loyer ou alors tu es tout le temps dans le rouge. Des fois, je voyais sur mon compte, il y avait 1.500 euros dans le mois et en fait au final les 1.500 euros, je ne les voyais quasiment jamais parce que ce n’était que des paiements de 400 euros par-ci par-là. Donc tu te sens limite plus pauvre en fait”, assure-t-il.

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Les employeurs plutôt contre?

Côté employeurs, la mesure engendrerait des coûts supplémentaires, prévient Benoit Serre, vice-président de l'association des DRH.

“Le fait d’éditer deux bulletins de salaire, le fait de payer vos cotisations sur une partie puis sur une deuxième. Donc pourquoi pas, mais à condition que ce soit une possibilité offerte et non une obligation imposée”, appuie-t-il.

Pour l'instant, le code du travail français impose le versement du salaire en une fois. Mais la pratique se développe à l'international, notamment en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis.

Anne-Lyvia Tollinchi avec Guillaume Descours