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"Il faut que les salaires augmentent en fonction de l’augmentation des prix", réclame le délégué syndical Jean-Pierre Mercier

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Le délégué syndical CGT Jean-Pierre Mercier estime que c'est en augmentant les salaires que le conflit social qui se profile sera évité. Il appelle à la mobilisation générale le 27 janvier.

Le début de l'année 2022 sera-t-il marqué par un conflit social autour de la question des salaires? Une partie des enseignants sera en grève ce jeudi et un appel à la mobilisation générale est déjà lancé pour le 27 janvier par plusieurs organisations syndicales.

Principale revendication des syndicats: l'augmentation des salaires, comme l’explique sur RMC ce mercredi matin, Jean-Pierre Mercier, délégué Syndical Central CGT PSA.

“L’augmentation des salaires, c’est la question taboue en France. C’est la question qu’on n’ose jamais poser dans les entreprises. Il faut aussi parler des augmentations des allocations, des pensions de retraite. Il faut que ces salaires augmentent en fonction de l’augmentation des prix. Moi, j’entends parler du blocage des taxes (sur les carburants, ndlr). Mais non, la première des solutions, c’est d’augmenter les salaires. Et on voit qu’il y a de l’argent. Il y a de l'argent dans les entreprises du CAC 40. Je travaille pour un grand groupe industriel, PSA, qui va bientôt annoncer 8, 9, 10 milliards d’euros de bénéfices. C’est quelque chose d’assez effarant. Pourtant, on nous dit qu’il n’y aura pas d’augmentation salariale. On a les négociations qui vont débuter et il faut absolument qu’on se mobilise pour obtenir des augmentations de salaires”, indique-t-il.

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"Le pouvoir d'achat est en train de s'écrouler"

Selon Jean-Pierre Mercier, il faut absolument que les salariés se mobilisent pour le 27 janvier. “Il y a une grande journée de mobilisation le 27 janvier appelée par la CGT, Sud et FSU pour justement revendiquer du salaire et revendiquer des pensions de retraite. C'est le moment de négocier et de se battre pour les salaires. Le pouvoir d'achat est en train de s'écrouler alors qu'il y a de l'argent et que cela coule à flots", assure-t-il.

Il estime également que les aides de l’Etat, notamment face à l’augmentation des prix de l’énergie, ne servent finalement pas à grand-chose. "Les 100 euros, ce n'est pas grand-chose, ça ne sert à rien. Ce n'est pas l'argent de nos impôts qui doit servir à ça. Il faut prendre sur les profits pour augmenter les salaires", appuie-t-il.

Guillaume Decours