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Protection hygiénique: ces nouvelles infos que vous allez trouver sur vos emballages au 1er avril

Des protections hygiéniques. (Illustration)

Des protections hygiéniques. (Illustration) - Marco Verch - Flickr - Creative Commons

La Repressions des fraudes (DGCCRF) a annoncé l'entrée en vigueur au 1er avril 2024 d'un décret destiné à améliorer l'information sur la composition et l'utilisation des protections hygiéniques. 2.8 milliards de produits sont vendus chaque année en France.

Au 1er avril, les produits de protection intime (serviettes, tampons ou coupes menstruelles) devront indiquer leur composition, a annoncé la DGCCRF, l'organe de la Répression des fraudes. Une annonce destinée à "améliorer la transparence sur la composition et les risques liés à l’utilisation des produits de protection intime", explique la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes. La liste complète des composants, avec un détail précis des substances et matériaux incorporés, devra être mentionnée.

Éviter les chocs toxiques

Une femme utilise entre 6.000 et 13.000 produits de protection intime jetables durant sa vie, qu'ils soient internes ou externes. Pour la DGCCRF, l’information sur la composition et les bonnes pratiques d’utilisation des produits de protection intime, internes comme externes, "est essentielle pour la prévention du risque de syndrome de choc toxique". Une centaine de cas liés à ce syndrome sont recensés en France, selon l'INSERM.

En 2015, une pétition signée par plus de 300.000 personnes, a interpellé Procter & Gamble, qui commercialise les produits Tampax, afin que celui-ci indique la composition de ses tampons. C'est depuis chose faite. Ainsi, trois catégories d'informations devront être obligatoirement présentes sur l'étiquetage et/ou la notice d'utilisation des produits concernés:

  • La liste des composants et, pour chacun d’eux, le détail des substances et matériaux incorporés. La DGCCRF précise que dans le cas des articles en textile, à l'exemple des culottes de règles, cette liste doit répondre à la législation européenne harmonisée imposant les règles d’affichage de la composition des produits textiles,
  • La mention des modalités et précautions d’utilisation,
  • Les possibles effets indésirables (irritations, intolérances, allergies, microtraumatismes...) ou plus graves tels que le syndrome de choc toxique menstruel.

Neuf mois pour écouler les stocks non conformes

À compter du 1er avril, les fabricants de protection hygiénique auront jusqu'au 31 décembre 2024 pour écouler les stocks déjà mis sur le marché. La DGCCRF annonce qu'elle se portera vigilante "à la bonne application de ce dispositif sur l’étiquetage des produits concernés".

"Les consommateurs sont invités à signaler sur le site ou l’application SignalConso, tout problème de consommation, notamment lié à l’affichage de l’information sur les produits de protection intime", explique-t-elle.
Lilian Pouyaud