Rentrée: de quelles aides pouvez-vous bénéficier pour faire garder vos enfants?

Un enfant joue dans une crèche à Paris, le 12 octobre 2018. - Thomas SAMSON
Une hausse "record". Faire garder son enfant coûte de plus en plus cher, comme le montre le dernier baromètre de la plateforme Yoopies publié ce mercredi 28 août. Pour se payer les services d'une baby-sitter à domicile, les parents devront désormais débourser 10,50 euros en moyenne par heure, soit une hausse de 3,75% par rapport à l'année dernière. Les tarifs moyens des assistantes maternelles sont quant à eux passés de 3,80 à 3,96 euros par heure, soit 4,21% de plus qu'en 2023.
Ces hausses risquent de lourdement affecter le budget des familles et "notamment celles qui ont des besoins de garde réguliers", explique Yoopies. Heureusement, plusieurs aides existent pour alléger ces frais. RMC Conso vous explique.
• Le complément de libre choix du mode de garde
Cette aide, attribuée par la Mutualité Sociale Agricole (MSA) ou la Caisse d'allocation familiale (CAF), fait partie de la "Prestation d’Accueil du Jeune Enfant" (Paje). Elle permet de financer une partie des dépenses liées à la garde de votre enfant de moins de 6 ans.
Comme pour toutes les autres prestations familiales, les parents doivent remplir les critères généraux, mais aussi "travailler au moins une heure" le mois où ils font leur demande et faire appel à une solution de garde déclarée.
Le montant exact du complément de libre choix de garde dépend essentiellement de votre tranche de revenus, du nombre d'enfants à charge et du mode de garde choisi. Mais dans tous les cas, les parents doivent prendre en charge au moins 15% des dépenses.
Pour avoir une idée du montant auquel vous avez droit, vous pouvez faire une simulation en ligne sur le site de la Caf.
• L'aide à la garde d'enfant
L'aide à la garde d'enfant (AGE) remplace l'aide à la garde d'enfants pour parent isolé au chômage (Agepi) depuis le 1er mai dernier. Dédiés aux demandeurs d'emploi qui élèvent seuls un ou plusieurs enfants de moins de 12 ans, cette aide est toujours versée par France Travail.
Elle est attribuée aux personnes qui ne sont pas indemnisées ou qui perçoivent une allocation journalière inférieure ou égale à 41,56 euros. Son montant varie en fonction de la durée d'heures de travail ou de formation. Cette allocation n'est toutefois accordée qu'une seule fois pour une période de 12 mois.
• SOS garde d'enfant pour les intérimaires
Le Fonds d'action sociale du travail temporaire (Fastt) propose des solutions de garde d'urgence à domicile ou en crèche pour les parents intérimaires via son dispositif SOS garde d'enfants.
Ces travailleurs, souvent contraints d'accepter des missions imprévues, peuvent bénéficier d’un service de garde à domicile pour seulement un euro de l’heure. En effet, le Fonds d’action sociale du travail temporaire prend en charge le coût restant.
Pour faire appel à ce dispositif, il faut contacter le service garde d’enfants du fonds au 01.71.25.08.28 afin de vous entretenir avec un conseiller.
• Les aides de votre entreprise
Certaines entreprises ou comités d’entreprise (CE) peuvent octroyer une aide financière à leurs salariés pour les soutenir dans le financement de leur mode de garde.
Si les entreprises et les CE sont libres de fixer les conditions d’attribution de cette aide, son montant est toutefois plafonné à 2.301 euros. Rapprochez-vous de votre employeur pour en savoir plus.
• Les coups de pouce communaux ou départementaux
Certaines communes et départements peuvent verser des allocations à leurs habitants pour les aider à financer la garde de leurs enfants. Contactez le centre communal d'action social ou la mairie dont vous dépendez pour savoir si de telles aides existent dans votre ville et département.
• Le crédit d'impôt
Les frais liés à la garde d'un enfant de moins de 6 ans ouvrent le droit à un crédit d'impôt. Pour y être éligible, vous devez faire garder votre enfant par une assistante maternelle agréée ou par un établissement d'accueil, comme une crèche, une halte-garderie, une garderie scolaire...).
Le crédit d'impôt est égal à 50% des sommes versées, dans la limite de 1.750 euros par enfant. Aussi, les parents qui ont bénéficié du complément de libre choix du mode de garde doivent le déduire de la somme déclarée aux impôts.