Enlèvement, garde journalière, sabot... Les prestations des fourrières ont augmenté

Quatre ans après, les prix de la mise en fourrière ont augmenté. - JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP
C'est une des nombreuses hausses qui a eu lieu au 1er mars. Les prix de la mise en fourrière et des frais de garde ont augmenté. Si de nombreuses raisons peuvent mener au placement de votre véhicule en fourrière (stationnement interdit, conduite en état d'ivresse...), la finalité est identique pour tous: il faudra passer à la caisse pour récupérer votre véhicule. Ces hausses ont été actées dans l'arrêté du 20 février, destiné à modifier celui du 28 novembre 2003 fixant les tarifs maximaux des frais de fourrière dans les communes les plus importantes. Dans le détail, ce sont les villes de plus de 400.000 habitants qui sont concernées. Paris dispose même de tarifs spécifiques.
127.65€ pour l'enlèvement
Alors que la pose d'un sabot reste inchangée (15,20€ complétée de 7,20€ de frais), le coût de certaines actions va, quant à lui, augmenter. C'est le cas de l'enlèvement d'une voiture sur la chaussée qui passe de 121,27€ à 127,65€. Du côté de la garde journalière, comptez désormais 6.75€ par jour. Pour les villes dont la population est supérieure à 400.000 habitants (Lyon, Marseille, Toulouse), ce tarif est de 10€ par jour. Au-delà de trois jours, un expert intervient pour évaluer si le véhicule est apte à rouler. Une prestation qui revient à 61€.
Une exception demeure, Paris voit le tarif de l'enlèvement passer à 150€, tout comme celui de la garde journalière à 29€. À noter que si un employé de la fourrière n'a pas bloqué les deux-roues de votre véhicule, il est possible de la récupérer sans frais d'enlèvement ni de garde. Seule la somme de 15,20€ devra être réglée. Et ce partout en France.
Les professionnels mécontents
Si ces hausses ne seront pas du goût des automobilistes, elles ne sont pas non plus du goût des professionnels. Ces derniers, représentés par l'organisation patronale Mobilians et la Fédération nationale de l’automobile (FNA), ont exprimé leur grogne concernant une hausse générale estimée trop légère. Dans un communiqué, Mobilians a expliqué souhaiter une revalorisation à hauteur de 12,7% "correspondant à l’inflation cumulée des années passées".
"Mobilians et FNA estiment que cette revalorisation globale de 5,26% n’est pas suffisante pour compenser les efforts fournis par les professionnels et assurer la pérennité de l’activité notamment en matière de mise en fourrière de poids lourd", écrit Mobilians.
À noter qu'il n'est pas autorisé à s'opposer à l'enlèvement de votre véhicule par les services de fourrières, sous peine de trois mois d'emprisonnement et 3.750€ d'amende.